Incendie du week-end : yaoundé à feu et en cendres

Les services de Contrôle et du traitement informatique des comptabilités de la trésorerie de Yaoundé ont été emporté par les flammes dans la nuit de vendredi. Scénario identique au cabinet du président du Tribunal de la Cour d’appel du Centre. Une coïncidence qui convoque au questionnement tant des fuites de l’enquête diligentée à l’effet, exhalent des relents criminels. Le ministre des Finances a confirmé l’information selon laquelle, une partie de la Trésorerie Générale (TG) a subi les affres du feu. Dans un communiqué signé le 25 du mois en cours, Louis Paul Motaze « porte à l’attention de l’opinion publique qu ‘en date du 24 juillet 2020, vers 22 heures 40 minutes, un incendie s’est déclaré dans le bâtiment annexe de la Trésorerie Générale de Yaoundé ». La tutelle confirme que les flammes se sont particulièrement attaquées aux Services de contrôle et du traitement informatique des comptabilités de la circonscription régionale (SCTIC). Selon les explications de certains personnels du ministère des Finances, c’est exactement le cerveau de la TG qui a été consumé par les flammes, expliquent-ils par analogie. Puisque les missions du SCTIC consistent particulièrement au traitement de tous les aspects informatique et comptable de la Trésorerie générale, renchérissent-ils. C’est donc la mémoire de la TG qui a été réduite en cendre par ce feu. « Le constat fait état de la destruction d’un certain nombre de matériels et de documents physiques », précise le communiqué du ministre. Cependant, de l’enquête instruite par les autorités afin de déterminer les causes exactes de cet incendie, la piste criminelle se fait plus précise, à en croire des sources sécuritaires. Surtout qu’un certain nombre d’éléments aujourd’hui évoqués, justifient l’intérêt que certains ont à embraser le SCTIC question d’effacer derrière eux, les traces de leur forfaiture. L’autre grande curiosité de cet incendie se situe dans le fait qu’en dépit de la voracité des flammes qui ont nécessité une intervention conjointe des militaires de garde et des sapeurs-pompiers, le SCTIC reste l’unique service qui a brûlé. Des langues qui se délient, la TG présentait un déficit de plus de 3 milliards Fcfa au moment de la prise de fonction de l’actuel Trésorier payeur général du Centre, Emmanuel Ehowe Moussima. Ce diagnostic avait été posé puis confirmé par plusieurs missions de contrôle de la direction générale du trésor et de la coopération financière. Sans être exhaustif, une défaillance survenue lors du magistère de l’ancien trésorier payeur général du Centre et de certains de ses collaborateurs à l’instar de l’ancien percepteur de Bokito, dame Fokou dont les fautes de gestion sont estimées à des centaines de millions Fcfa. Le même rapport fait état d’un déficit observé à Bikok. Sont-ce des mobiles qui ont décidé certains pyromanes à embraser la TG? Les conclusions de l’enquête détermineront à coup sûr, ceux à qui profite le crime.


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