Le commis de justice est accusé d’user d’un titre foncier douteux pour s’accaparer d’un espace au quartier Famla de Bafoussam. L’image fait le tour des réseaux sociaux. Un homme, menottes aux poignets est assis sur une chaise de fortune, dans un espace de la Brigade de recherche I de Bafoussam. Journaliste bien connu, Guy Modeste Dzudie a été interpellé dans la matinée du 26 juillet 2019 par des éléments de la brigade éponyme. Son interpellation intervient à la suite d’une consigne donnée par le nommé lliassou Mewada Amaïla, greffier. La plainte rédigée après l’interpellation de l’infortuné est portée contre le nommé «Nzudie» pour «Diffamation et droit à l’image». Dans le corps du texte, on peut y lire : «Ce monsieur a publié ma photo à mon insu dans un groupe whatssap tout en déclarant que j’ai détruit les plantes et l’habitation.« Pour preuve, le dossier auquel Le Messager a eu accès présente un article ne portant aucune signature intitulé : «Cameroun : Feymania et trafic d’influence à Bafoussam. » L’interpellation et le maintien de Guy Modeste Dzudie interviennent à la suite de trois lettres de dénonciation. Les deux premières sont signées le 11 juin et le 25 juillet 2019 par le nommé Fotso, se montrant comme le représentant de la famille Nzeukou. La troisième lettre de dénonciation est signée de Guy Modeste Dzudie, journaliste au quotidien Le Messager, le 25 juillet 2019. Les différentes lettres qui incriminent le nommé lliassou Mewada sont respectivement adressées au délégué départemental des domaines et des affaires foncières de la Mifi ; au Préfet du département de la Mifi et, la troisième au Procureur général près de la Cour d’appel de i’Ouest-Bafoussam. Les trois correspondances accusent le nommé lliassou Mewada, greffier exerçant dans la ville de Bafoussam, d’avoir conduis des individus se présentant comme des agents du cadastre sur un site appartenant à la famille Nzeukou, en vue de faire des levées topographique et y implanter des bornes. Selon les différentes correspondances, ces personnes non identifiées qui ont opéré sans la consentement du chef de quartier et des voisins ont exigé que les suscités signent un document qui leur a été présenté. «Ces derniers ont d’ailleurs refusé de signer les documents présentés par cette équipe. » Domaine privé de l’Etat La polémique foncière signalée au quartier Famla, à Bafoussam, est issue d’une parcelle de terrain de 254 mètres carrés, mise en valeur au début des années 1950 par le défunt Nzeukou. La correspondance adressée aux différentes autorités soutient que le titre à polémique est inclus dans le Titre foncier N ° 8543 qui couvre de nombreux lots dans les quartiers Famla I et II. Les lettres de dénonciation soutiennent aussi que le nommé Maurice Dzudie a été autorisé a occupé l’une des cases avec son épouse Madeleine Tchatchouang du vivant du défunt propriétaire. «Même après le décès de Nzeukou, soutient le nommé Fotso, ce frère a continué à y résider pendant de nombreuses années jusqu’à son décès en 1995.» Les correspondances dont Le Messager a obtenu copie accuse aussi le nommé «lliassou Mewada, agent au cabinet du Procureur de la République de Bafoussam» d’avoir détruis, «en compagnie de certains individus» une case en brique qui était bâti sur le site polémiqué depuis des décennies. «Ils prétendent détenir un titre foncier sur cette parcelle incluse dans le domaine privé de l’Etat objet du Titre foncier N ° 8543/ Mifi.» Un document qui aurait été établi en date du 17 juin 2004 au nom de la nommé Djilo Pauline. Seulement, souligne les lettres de dénonciation, le titre brandit par l’acquéreur porte le N” 10 347. Un document ayant servi à l’expulsion de la nommée Djidjou et ses enfants mineurs. Expulsion faite par des personnes non identifiées sous la conduite du nommé lliassou Mewada. Plainte contre des éléments de la Gendarmerie Nous n’avons pas pu avoir la version du principal incriminé, lliassou Mewada. Après plusieurs rendez-vous fixés par le commis de justice. Nos derniers appels n’ont pas été décrochés. Même le message téléphonique de rappel que nous lui avons adressé est resté sans suite. Idem des appels que nous avons lancés par la suite. Pourtant, le témoignage du greffier accusé «d’escroquerie foncière- aurait permis de voir plus clair dans cette affaire qui suscite des passions dans la ville de Bafoussam. Outre les lettres de dénonciation adressées au délégué départemental du cadastre et des affaires foncières de la Mifi, au Préfet du département de la Mifi et au Procureur général près la Cour d’appel de I’Ouest-Bafoussam, de nouvelles lettres de dénonciation ont été adressées au Ministre de la justice garde des sceaux et Secrétaire d’Etat à la défense chargé de la Gendarmerie nationale. Ces correspondances, signées de Guy Modeste Dzudie, portent en objet : «Dénonciation de mon interpellation irrégulière suivie de tortures et de menaces sur ma liberté d’aller et venir.» Par ailleurs, une plainte portée par un cabinet d’avocats a été adressée contre «des éléments de la brigade de recherche de Bafoussam. L’objet de la plainte porte : «Violation des droits de la défense, tortures et menaces sur un citoyen.»
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