Université de yaoundé i : des cambriolages en série

Le dernier forfait s’est produit en début du mois en cours au département de philosophie. Le bâtiment qui abrite les départements d’études bilingues, de psychologie et de philosophie de l’Université de Yaoundé I est le lieu de cambriolages répétés. Le dernier en date remonte au début du mois de novembre. Cette fois, c’est le département de philosophie, situé à l’étage, qui a reçu la visite des malfaiteurs. Deux laptops dont celui destiné à la télé-évaluation, un disque dur contenant des documents importants et des appareils des étudiants fraudeurs ont été emportés, apprend-on au secrétariat dudit département. Pour réaliser leur opération, les brigands se seraient créés une ouverture dans le plafond du couloir pour atterrir immédiatement dans le bureau du chef de département, Lucien Ayissi. Jusqu’à hier lundi 11 novembre, des empreintes étaient encore perceptibles sur les contreplaqués. Au secrétariat, le constat n’a été fait que le 05 novembre dernier. Bien qu’une enquête policière ait été ouverte, les choses semblent indiquer néanmoins que l’acte a été commis par une personne ayant « une connaissance de l’architecture des lieux ». Avant de partir, l’auteur a marqué en bleu sur le portrait de l’occupant du bureau un message, pour le moins, désobligeant. Cependant, vu de l’extérieur, ce bâtiment n’a pas l’air fameux, au regard de l’éclat de sa peinture blanche et des pavés qui s’étalent tout à l’entour du rez-de-chaussée. À l’intérieur, l’on ne peut s’empêcher de remarquer que certains bureaux ont une double porte (en fer et en bois) et d’autres non. C’est qu’au départ, toutes les portes étaient faites en bois. Mais les multiples larcins perpétrés çà et là ont poussé d’aucuns à renforcer leur sécurité. La récurrence de ces braquages a même contraint le département d’études bilingues à restreindre l’accès à son compartiment, notamment par l’érection des portails en métal à chaque issue de son couloir. L’autre curiosité est que les longs couloirs de ce bâtiment ne sont plus éclairés. Par ailleurs, on apprend-on, la sécurité de la bâtisse n’est plus assurée. Ni vidéosurveillance ni vigiles. Les sociétés de gardiennage ont dû se retirer du fait des conditions impôsées par le ministère des Financés.


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