La plus grande institution de l’enseignement technique dans le département de l’Océan souffre des maux tels que la vétusté des équipements et la pénurie d’enseignants de certaines disciplines. Environ 2700 élèves. C’est l’effectif actuel du Lycée technique de Kribi, dans le département de l’Océan, région du Sud. Il est dirigé depuis octobre 2019 par le professeur des lycées de l’Enseignement technique (Plet) hors échelle Biaise Emmanuel Eboule. Le 27 février dernier, le plus vieil établissement secondaire d’enseignement technique industriel et commercial de cette localité présente fière allure. Il est un peu plus de 9h. Dans les salles de classe, les enseignants dispensent passionnément les leçons. Ils sont religieusement écoutés par les élèves, la mine sérieuse et disciplinée. Aucun écart de comportement. A l’extérieur, quelques-uns, en uniforme scolaire, déambulent. D’autres lisent à l’ombre d’un arbre, tandis que leurs camarades, arborant des tenues de sport, se dirigent vers des aires indiquées. Et tout à côté, d’autres élèves, munis d’instruments de travail manuel, suivent les instructions des surveillants de secteur. Le temps est frais. L’ambiance calme, avec une propreté remarquable dans l’enceinte de l’établissement scolaire. En apparence ici, tout va bien. Mais au fond, ce n’est vraiment pas le cas. L’institution scolaire souffre de plusieurs maux, dont l’insuffisance des salles de classe et des ateliers ; l’obsolescence des équipements ; la vétusté des machines dans les ateliers et le manque d’enseignants dans certaines disciplines. « Nous souhaitons que le Port autonome de Kribi (Pak), nous construise des salles de classe dans l’avenir, pour nous permettre de décongestionner certaines classes où les effectifs sont pléthoriques », tel a été le vœu du proviseur Emmanuel Biaise Eboule en mi-janvier dernier, lors de la cérémonie de remise solennelle de 250 tables-bancs offertes par le Pak. Doléance à laquelle le patron de l’institution portuaire, Patrice Melom, a promis de répondre favorablement. Les élèves ne suivent pas les cours de français et d’anglais, car les enseignants manquent. « C’est très difficile pour nous », se plaint le chef d’établissement. « On se demande si les techniciens n’ont pas droit d’apprendre le français… Et pourtant, à l’examen, on y fera face », regrette un élève en classe d’examen. Notons qu’en section commerciale, la formation scolaire dispose des spécialités telles que la comptabilité, le marketing, le secrétariat, la bureautique et l’économie sociale et familiale. En section industrielle, ce lycée compte diverses spécialités. Notamment l’électricité, la maçonnerie, la menuiserie, la mécanique automobile de réparation, la chaudronnerie, le froid et climatisation, le génie chimique, l’installation sanitaire et la couture sur mesure. En termes d’encadrement, l’établissement dispose de 150 enseignants fonctionnaires, 16 enseignants vacataires et huit personnels d’appui.
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