Une mission de consultation des administrateurs de ta Banque africaine de développement (BAD) évalue jusqu’au 6 mars i 2020, la qualité du programme d’appui mené avec notre pays. Depuis le 2 mars 2020, une délégation de la BAD séjourne au Cameroun pour consulter les parties prenantes à l’implémentation du portefeuille de l’institution financière dans notre pays. Avec à sa tête le directeur exécutif de la BAD pour le Cameroun, Freddy Matungulu, la délégation a démarré ses consultations au ministère de l’Economie, de la Planification et dé l’Aménagement du territoire (Minepat). Lundi dernier en effet, Freddy Matungulu et sa suite ont eu une séance de travail avec le Minepat, Alamaine Ousmane Mey (gouverneur de la BAD au Cameroun), et le ministre délégué auprès du Minepat, Paul Tasong. Au cours des échanges, les questions relatives à l’état du portefeuille Cameroun-BAD et aux principales difficultés rencontrées par le pays dans l’exécution dudit portefeuille ont notamment été abordées. Dans un contexte économique morose et une situation socio politique tendue, les administrateurs de la BAD sont surtout venus s’enquérir des contraintes auxquelles les autorités camerounaises font face. A cet effet, le Mindel/Minepat, Paul Tasong renseigne : « Parmi les contraintes qui ont été inventoriées, se trouvent un peu de bureaucratie et quelques retards dans les décaissements pour les projets financés par la BAD. Par ailleurs, la Banque s’est montré préoccupée par rapport au rythme d’endettement du pays. Sans oublier la situation sociopolitique actuelle qui ne permet pas toujours la réalisation sereine de certains projets. » Déjà, dans son rapport 2019 sur les perspectives économiques en Afrique, la BAD affichait de profondes appréhensions quant aux performances économiques du Cameroun. Selon l’institution financière africaine, « les perspectives de croissance économique sont menacées par la dégradation de la situation sécuritaire dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, en proie à une crise socio-politique persistante, où se trouvent d’importantes zones de production agricole et la plus grande entreprise agro-industrielle nationale. Si cette crise persiste, elle pourrait accroître le niveau des dépenses de défense et de sécurité, affectant ainsi les prévisions budgétaires. » De plus, « le financement des projets d’infrastruc-. tures réalisés dans le cadre de la politiqu» d’émergence du pays grâce aux prêts commer ciaux et publics £ conduit à une accumula tion de la dette publique qui, en 2018 atteint 34 % du PIB ou 38 % avec l’inclusion de la dette des grandes entreprises publiques contre 12 % en 2007. La politique monétaire commune de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) restrictive en 2017 le demeure en 2018. Le solde de la balance courante reste déficitaire en 2018 avec 3,2 % contre 2,7 % en 2017 », constatait la BAD. Se voulant rassurant auprès du bailleur de fonds africain, le Mindel/Minepat indique au sortir des échanges : « Nous avons pris note des préoccupations de nos administrateurs. Et chaque jour qui passe, nous ne passons pas une minute sans nous assurer que toutes ces contraintes sont levées pour la bonne exécution du portefeuille de la BAD. » Pour rappel, au Cameroun, l’institution financière dirigée par Akinwumi Adesina, finance une vingtaine de projets pour enyiron 1000 milliards de FCFA.»
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