Enseignement catholique : quand les maux plombent l'éducation

Le non-paiement des subventions 2018 et 2019 par l’Etat et les réductions des ressources sont, entre autres, difficultés rencontrées dans ce domaine. Depuis quelques années, la formation dans les écoles catholiques peine à retrouver ses lettres de noblesse. Ceci à cause de certaines difficultés dont fait face le secrétariat national à l’éducation catholique(Seneca). En effet, réunie du 17 au 21 février dernier à Yaoundé, l’instance en charge de l’enseignement catholique a posé un diagnostic des maux qui entravent la bonne marche de l’éducation. « L’école camerounaise, en général et l’école catholique, en particulier rencontrent plusieurs difficultés d’ordres systémique, structurel, sociétal, économique, etc. », a reconnu d’entrée de jeu, le Secrétaire national à l’éducation catholique (Seneca), l’abbé Benoit Marie Ndongo Andégué. D’après cette instance, le non-paiement des subventions des exercices 2018 et 2019 par l’Etat du Cameroun et les réductions des ressources sont, entre autres, les difficultés que rencontre l’école catholique. Toute chose qui est non sans conséquence. « L’accumulation des arriérés de salaires, des déficits infra-structurels ou une ambiance teintée de tensions perceptibles au sein des communautés éducatives y en découlent », énumère le Seneca « Dans un contexte déchiré par des conflits sociaux […] l’école en tant qu’institution sociale subit les contrecoups de cette désagrégation morale, et épouse les contours de cette société dans laquelle elle évolue : conflits des valeurs, vol, viol, vandalisme, consommation des drogues et stupéfiants », ajoute le pédagogue. Des conséquences qui ont amené le Seneca à organiser une formation des accompagnateurs provinciaux et diocésains à la démarche d’appui à l’élaboration des projets d’écoles et d’établissements. Car, il pense toujours que l’école doit retrouver son statut de lieu de rencontre, d’éducation, de dialogue et de collaboration. Raison pour laquelle le Seneca a organisé une formation dans le but d’imprégner les délégués diocésains et provinciaux sur les enjeux de la pérennisation et la professionnalisation de l’enseignement catholique ou d’élaborer un plan d’action pour la suite du processus. Une formation dont l’urgence était, d’après l’abbé Benoit Marie Ndongo Andégué, de sensibiliser les comités de gestion sur les techniques de gestion participative de l’école, afin que les projets d’école soient l’aboutissement d’une réflexion commune de la communauté éducative ; qu’ils expriment les besoins et les aspirations de la communauté dans un environnement qui lui est propre ; et qu’ils permettent d’identifier les sources de financement disponibles et de mobiliser les moyens nécessaires à la viabilité du projet d’école.


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