[Économie ]la Beac et le Fmi annoncent un 2e cycle de réformes économiques en zone Cemac
Dans une communication faite vendredi par la première institution citée, se référant à une concertation tenue du 14 au 17 janvier 2020, les parties ont convenu de «l’impérieuse nécessité» d’un 2ème cycle de programmes «résolument axés sur des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté». Engagées en 2016, les réformes macroéconomiques triennales et Afrique centrale, appuyées par la facilité élargie de crédit (FEC), bien qu’ayant enregistré des résultats positifs, «demeurent encore fragiles». En effet, au terme de leur sommet tenu le 22 novembre dernier dans la capitale camerounaise, Yaoundé, les dirigeants dudit pays, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad avaient eu à déplorer un contexte mondial fortement marqué par des tensions géopolitiques, des incertitudes ainsi qu’une conjoncture économique encore difficile. Ils avaient alors renouvelé leur engagement pour une approche solidaire, cohérente et concertée dans l’élaboration, en accord avec les partenaires techniques et financiers, de nouveaux cadres de coopération à la fin des programmes économiques et financiers de 1ère génération soutenus par une FEC du FMI. Selon la BEAC et le FMI, la haute priorité sera désormais accordée aux politiques visant une relance économique inclusive et génératrice d’emplois. À cette fin, précise le gouverneur de l’Institut d’émission, un accès plus accru des pays de la sous-région aux ressources du Fonds, mais aussi d’autres partenaires au développement sera primordial afin de réaliser les investissements nécessaires à l’atteinte de cet objectif.En matière d’accroissement des financements, la Banque centrale met notamment l’accent particulier sur les projets intégrateurs d’infrastructures routières et d’interconnexion électrique. Elle insiste également sur le desserrement des contraintes infrastructurelles et des barrières non tarifaires, considéré comme un levier d’accélération des échanges intra-régionaux. Les appuis financiers attendus, précise le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, seront «adéquatement calibrés, séquencés et coordonnés». Cette nouvelle génération de programmes sera, apprend-on, lancée au cours d’une conférence internationale de haut niveau annoncée comme imminente.