[Économie ]Exploitation d'une Carrière à Fébe village,les populations en colère contre les chinois
Alors que les travaux de la route interdépartementale Mbankolo-Okola coincent depuis des années dans ce quartier de l’arrondissement de Yaoundé II, la pollution sonore et environnementale provoquée par le concassage de la pierre et la forte circulation des engins de l’opérateur chinois, Jinling Sari, révoltent les riverains obligés de barrer la route le 13 M août 2020. Depuis trois mois environ, une carrière de gravier d’environ 25 hectares gérée par les Chinois est venue rompre la quiétude des populations de Febe village. Ses activités constituent aujourd’hui, à en croire des témoignages, une véritable source de nuisance environnementale, un danger pour les personnes et les biens. La route interdépartementale Mbankolo-Okola qui dessert cette localité de l’arrondissement de Yaoundé II, est en piteux état, encore en terre, sans bitume. Pourtant, elle connaît (une circulation assez dense. À longueur de journée, des centaines de camions roulent désormais, sur cet axe à vive allure en dépit de son étroitesse soulevant au passage un épais nuage de poussière qui enveloppe les populations. Ici on parle d’au moins 100 camions par jour. Chargés et des engins lourds qui circulent sans se soucier de l’état de la route, ni de la sécurité des personnes. Une route en mauvais état qui se dégrade au quotidien. «Nous avons constaté un accroissement de camions sur l’axe Febe Mbankolo-Okala, environ une centaine par jour. Certains transportaient de la latérite venant de la Lekié et d’autres du sable carrière en provenance de la carrière nouvellement installée à Febe village», constate Pierre Ottou, un riverain. De source sûre l’on apprend que l’entreprise ne respecte pas son cahier de charges. Febe village encore enclavée ne bénéficie pas des retombées des richesses dont il dispose et qu’exploite l’entreprise chinoise. Cette localité ne dispose pas d’eau potable, ni de route et connaît de nombreux délestages. Explosions à la dynamite Un fait qui semble ne pas préoccuper l’asiatique gestionnaire de la carrière. Et pourtant, l’activité qu’il mène représente un véritable danger pour les populations et les biens. Régulièrement, les multiples explosions à la dynamite effectuées sur les rochers entraînent de fortes secousses qui menacent de détruire de nombreux habitats à de milliers de kilomètres. «Les secousses dues aux explosion de dynamite sont suffisamment forte qu’elles vont finir par détruire les maisons des gens ici», dénonce Mme Abena qui s’inquiète pour son habitation veille d’une trentaine d’années. Mme Abena fait par ailleurs savoir que comme les autres maisons, sa demeure ne saurait résister longtemps à ces secousses. Cette situation a suscité une manifestation des populations la semaine dernière. Des jeunes ont dressé des barricades sur la route à proximité du site d’exploitation de la roche. Ils auront, pour se faire entendre, empêché toute circulation de voiture. Les populations souhaitent le bitumage de cet axe routier. «Avec l’arrivée des pluies, cette route va considérablement se dégrader. Il faut que l’exploitant s’occupe de son entretien et l’arrose régulièrement», expose Honoré Ndouga, un riverain. Comme lui, les autres riverains craignent que la circulation ne soit impossible. Le mouvement d’humeur a contraint le maire de la Commune de Yaoundé II, Yannick Ayissi Eloundou, à rencontrer i des populations. A l’issue de cette concertation organisée par ; un conseiller de la commune, l’entreprise chinoise a promis d’arroser la route pour atténuer la poussière. Un engagement | jusqu’ici non respecté. Mais les populations appellent de tous leurs vœux le bitumage de la route. . Elles veulent que l’entreprise applique à la lettre, les dispositions du cahier des charges relativement au plan d’impact environnemental et aux retombées directes et indirectes liés à l’exploitation minière en République du Cameroun. Les manifestants i du jeudi 13 août 2020 suggèrent qu’au cas où, un avenant contraignant soit signé à l’entreprise concessionnaire de la carrière. A en croire des témoignages le nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II, Mamadi Mahamat, ne semble pas préoccuper par cette situation.