La célérité avec laquelle le décideur central débloque des fonds pour l’accompagnement de certains domaines inquiète plus d’un au point d’en faire des jaloux. Le cas des ex-employés des sociétés d’état est assez évocateur. Depuis le décret du 4 novembre 1988 à propos des droits sociaux et la prime de reconversion qui représentait 12 mois de salaires, les choses avancent à pas de tortue. Et comme des mouches, les vieillards crèvent sans avoir perçu la totalité de leur argent. Seuls des miettes leur ont été reversées et le gouvernement de par ses ministres multiplie des exercices pour ne pas éponger cette ardoise. Le reste est sans suite. Il se pourrait alors que la stratégie est de les épuiser à l’usure. Ce qui semble marcher puisque la dernière manifestation devant se tenir le 25 juin dernier a été un pétard mouillé. Les autorités ayant pris le soin de fragiliser le mouvement en le phagocytant. Le Sous- préfet de Yaoundé 3 Dym Nestor venu en pyromane a plutôt endormi les « papis » par des promesses fallacieuses justes pour les dégonfler. A cela s’est même ajoutée une campagne de dénigrement de ces anciens personnels de la Sotuc, l’Oncpb, de la Camsuco, Rap, de la Semry, de la Biao, de l’Oncpbc pour ne citer que celles-là. Et pourtant on leur a fait signé au forceps ce qui est qualifié aujourd’hui de protocole pour les amener soit à abandonner leurs droits soit à adhérer à une logique de renoncement. Le dernier déblayage est intervenu en juin. Que d’embrouilles… Au minimum 40 sit-in ont déjà été organisés dans le but de réclamer leurs droits, mais à chaque fois c’est la même ritournelle. Les caisses de l’état sont vides, ou bien la crise de trésorerie secoue le pays et il faut encore attendre. Plus de 30 ans bientôt les ex-employés ne voient que du feu car du 4 novembre 1988 où le chef de l’Etat décide d’octroyer les droits sociaux et la prime de reconversion qui représentait 12 mois de salaires jusqu’au début de perception des miettes, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Des danses macabres avec tam-tams et tambours sont exécutées sans que cela ne dérange personne. De 2011 à la veille de la présidentielle jusqu’à la récente tentative de manifestation, l’on a joué au ping-pong. Entre temps le nombreux de manifestants disparaissent non sans maudire les gouvernants qui n’arrivent pas à éponger le reliquat de la prime de bonne séparation des ex-employés des 48 sociétés d’état privatisées. Les « vieillards » ont même proposé que dans le cas d’espèces qu’on transforme leur dette en titre de trésor. Que nenni !
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