Condamnation d'ayuk tabe et cie : pas de risques d'enlisement du processus

La vaste campagne médiatique orchestrée par certains lobbies au lendemain de la condamnation à perpétuité du leader de la lutte sécessionniste dans les parties anglophones du Cameroun n’est ni plus ni moins qu’une autre tentative éhontée de voiler la réalité existentielle de ces derniers : des vendeurs d’illusions. Le conseil de la restauration du Southern Cameroons sous la conduite d’Elvis kometa s’était voulu formel : «Ayuk Tabe n’est plus notre représentant au niveau national et international. Et quiconque fait avec lui, perd son temps. ». il accusait alors le président auto proclamé de la république imaginaire d’Ambazonie « de haute trahison, de trafic d’influence et d’imposture…d’avoir pris des actes de nature à mettre en péril la révolution et les institutions du peuple et de créer de profondes divisions, de confusion et de conflits » Le document évoqué rappelait d’ailleurs que Ayuk Tabe et ses fidèles avaient «menacé certains membres du gouvernement intérimaire et utilisé des tactiques antidémo-cratiques pour conserver le pouvoir ». Ces positions radicales du Conseil devraient ainsi servir de réplique à ceux des observateurs qui voudraient ainsi faire du condamné un démiurge du retour à la paix dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Et parmi eux des politiciens du dimanche au rang desquels un certain ancien bâtonnier de l’ordre des avocats. Me Akere Muna écrit à ce sujet sur sa page officielle « un procès ne règle jamais un problème politique. Suite au verdict rendu par le tribunal militaire de Yaoundé propos de Sisuku Ayuk Tabe et 8 autres, je m’interroge : la voix vers un dialogue inclusif ou campagne du gouvernement pour un retour des classes ? ». Hilaire Kamga de l’offre orange n’est pas très loin de cette position lui qui affirme que cette condamnation va bloquer le dialogue inclusif annoncé pour la sortie de crise. En clair les condamnés du tribunal militaire paie ainsi leur « hostilité envers la patrie » ainsi que la sécession qu’ils ont engagée. Eux qui semblaient avoir perdu tout contrôle de la situation qu’ils avaient récupérée à son déclenchement à force d’argent et de notoriété ne sauraient en rien impacter sur le dialogue inclusif dont les bases ont déjà été posées à Genève. Bien plus encore cette décision rejoint d’ailleurs la dernière résolution du Congrès puis du Sénat américains sur la situation dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Celles-ci exigeaient justement du gouvernement de boucler l’ensemble des procédures en cours par devant les tribunaux et concernant les personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone. Reste à présent le retour effectif à l’école dont le Sénat sus évoqué exige sans conditions les garanties auprès des sécessionnistes. C’est tout dire sur l’avenir de ceux qui se sont volontairement écartés du chemin.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires