Ces conducteurs de l’engin à deux roues entendent effectuer un mouvement d’humeur à partir du 02 septembre prochain fustigeant entre autres, l’état désastreux des routes qui cause des accidents mortels, les mauvaises pratiques des mairies et des forces de maintien de l’ordre. Exacerbés du fait qu’à chaque fois qu’ils lancent un mot d’ordre de grève, ils sont victimes du dilatoire et toujours conduits sur des fausses pistes et solutions après des rencontres banales qui consistent toujours à mettre en place de faux cadres de négociations et de suivi, les exploitants et conducteurs des moto taxis ont décidé une fois de plus, de sortir de leur réserve pour exprimer leur mécontentement. Revendications Dans une lettre parvenue à notre rédaction hier et adressée au Premier ministre, le Collectif des syndicats des motos taxis du Cameroun (Csmtc) indiquent que leur colère devenue viscérale, repose sur les mêmes revendications qui n’ont jamais trouvé de solutions. Ils précisent alors que « cette fois-ci, ou ça passe ou ça casse ». Sur le plan général, leurs récriminations portent sur : l’état désastreux des routes qui cause des accidents mortels, la détérioration des motos, les embouteillages monstrueux, le désordre urbain ; les mauvaises pratiques des mairies et des Forces de maintien de l’ordre (Fmo) et la mauvaise foi du ministre de la Décentralisation et du développement local. Prenant comme cliché illustratif l’état de la ville de Douala pour parler du malaise de tout le pays, ces derniers révèlent que la voirie est complètement délabrée. « En dehors de quelques éclaircis, les routes ne sont que des routes de nom et cela avec les conséquences sus-évoquées. De ce fait, le métier de moto taximen est devenu un pis allé », décrient-ils. Et d’ajouter « s’agissant des mauvaises pratiques des mairies, les recrutements se font à tout venant et sur le lieu de l’opération, on retrouve très souvent des personnels inappropriés, généralement agressifs et psychotropes qui font des contrôles même à des endroits accidentogènes, arrachent des motos et procèdent à l’extorsion des sommes d’argent en toute illégalité ». Selon le collectif, les Forces de maintien de l’ordre (Fmo) en l’occurrence la police et la gendarmerie sèment la terreur sur toute l’étendue du territoire national. Pourrissement de la situation « Tous leurs postes de contrôle, qu’ils soient réguliers ou irréguliers, sont des péages. De ce fait, que tu sois en règle ou pas, tu dois obligatoirement payer, avant de traverser le poste de contrôle avec herse (même là ou la loi interdit la herse) ou avec d’autres encombrements, il faut débourser entre 500 Fcfa et 1.000 Fcfa. Et sous n’importe quel prétexte on peut se retrouver en cellule à tort ou à raison bien même quand il est démontré que vous avez raison il vous est exigé de payer une somme avant de recouvrer la liberté », déplore-t-il. Et de poursuivre « le Minddevel a étalé sa mauvaise foi et peut-être son incompétence dans le domaine du transport par moto taxi, à l’effet de résoudre les problèmes présentés par les syndicats de ce secteur ». Car, « aucune résolution arrêtée pour enrayer la dernière grève n’a été mise en application. Preuve que ces réunions de négociation n’étaient que du saupoudrage pour calmer la situation et laisser prospérer le pourrissement de la situation ». C’est donc au grand désarroi de cette situation que le Collectif des syndicats des motos taxis du Cameroun exige la résolution de tous les problèmes sus-évoqués et entend observer un mouvement d’humeur à partir du 02 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire national si leurs revendications n’ont aucune issue favorable.
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