[Économie ]500 milliards fcfa attendus en 2020 pour le financement de la décentralisation
L’année 2020 de la décentralisation au Cameroun a déjà commencé. Au moment où ce domaine fait face à d’énormes défis, le ministre de la Décentralisation et du développement local (Mindevel) s’est exprimé sur les antennes de la CRTV, organisme public camerounais de radio-télévision, pour livrer les priorités de ce secteur au cours de cette année. Selon Georges Elanga Obam, l’Etat devrait affecter 15% de ses recettes en vue de la dotation générale de la décentralisation. « Je ne suis pas très fort en mathématiques, mais ceux qui font des évaluations sur le fondement du budget de l’État en 2020 parlent d’un chiffre au-delà de 500 milliards de FCFA », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que ledit budget ne constitue pas l’unique source de financement de la décentralisation.« Nous avons les impôts soumis à péréquation que le Feicom centralise ; nous avons des impôts locaux dont on ne parle pas beaucoup parce que les administrations en charge de leur gestion n’étaient pas très outillées. Ce n’est pas parce que la ressource n’existe pas, mais on n’était pas organisé pour pouvoir la saisir (…) Si nous sommes bien organisés, si les collectivités ont les outils et les moyens, la richesse produite localement va influencer le niveau des ressources locales qui vont en découler », soutient le ministre.Le 22 février 2019, la dotation générale de la décentralisation avait été fixée à 50 milliards de FCFA contre 10 milliards de FCFA au cours des années précédentes. Selon le décret fixant la dite dotation, 36 milliards de FCFA sont affectés aux projets d’investissements dans les communes à raison de 100 millions de FCFA pour chacune des 360 municipalités que compte le Cameroun. Le reste de la dotation servira à la rémunération des magistrats municipaux (3 milliards de FCFA), au démarrage des activités des conseils régionaux dont la mise en place est annoncée pour cette année (5 milliards de FCFA), à la rémunération du président et des membres des conseils régionaux (2 milliards de FCFA), et au financement d’autres activités et structures liées à la décentralisation. Il est à relever que cette enveloppe est toujours jugée insuffisante par les magistrats municipaux, au regard des défis auxquels sont confrontées les municipalités camerounaises.