Des enseignants convoqués pour avoir soumis une épreuve d'examen sur la victoire de Paul Biya en 201

L’épreuve invite les étudiants à démontrer si le candidat déclaré vainqueur a remporté l’élection grâce aux performances de son parti…

 

Une épreuve de rattrapage devient un problème politique

L’épreuve invite les étudiants à démontrer si le candidat déclaré vainqueur a remporté l’élection grâce aux performances de son parti ou en raison de la fraude du système gouvernant.

 

La Faculté des Sciences juridiques et politiques de la jeune université de Bertoua est au centre d’une polémique. Une épreuve de l’enseignant Michel Oyane (PhD) servie aux étudiants de master I en science politique au rattrapage, entraine la convocation de l’enseignant, des responsables de la faculté et du vice-recteur chargé des enseignements. Le recteur de l’université, Remy Magloire Etoua, les convoque ce 26 février. La réunion porte sur un rappel à l’ordre sur l’évaluation des enseignements et la validation des sujets.

Le sujet de l’évaluation, tel que proposé aux étudiants, est le suivant : « L’élection présidentielle camerounaise de 2018 a eu pour vainqueur Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais avec 71,28% des suffrages exprimés. Selon vous, ce succès est dû à la force de ce parti ou plutôt à la fraude électorale du système gouvernant ? »

Sur le même sujet, le chef de département de science politique, a donné un avis technique au doyen de la faculté. Dans cet avis, le politologue a expliqué que l’étudiant candidat au rattrapage avait dans une première partie démontrer que la fraude ici n’est que dans l’esprit et ne peut être défendue sur la base des preuves. Elle est invoquée par des candidats qui savent bien qu’ils ont perdu l’élection comme cela se fait dans la plupart des pays africains. En deuxième partie, le candidat devrait montrer les atouts qui ont milité en faveur de la victoire du RDPC. Malgré ces explications, le sujet continue de faire sensation.

Cette épreuve vient réveiller les souvenirs de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. Lors du contentieux post électoral, le Conseil constitutionnel marquant son entrée en scène, a déclaré irrecevables toutes les requêtes introduites par les partis d’opposition pour annulation de l’élection. Après la proclamation des résultats, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun a engagé un mouvement de contestation des résultats du scrutin avec le slogan « non au hold up électoral ».

Source : Journalducameroun


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