Carte nationale d'identité : la solution qui s’imposait

 

La Police camerounaise met à disposition du public, des numéros Whatsapp  pour connaître la situation de leurs CNI - Lebledparle

  L’annonce faite vendredi dernier par le délégué général à la Sûreté nationale, de la décision prise par le président de la République, de mettre sur pied un nouveau système permettant de délivrer la carte nationale d’identité (CNI) en 48 heures, est de celle qui apporte un énorme soulagement à de nombreux Camerounais, dont certains avaient fini par perdre espoir. En effet, ils sont nombreux aujourd’hui qui attendent depuis des années, de pouvoir entrer en possession de ce précieux sésame. L’utilité et l’importance de la CNI ne sont plus à démontrer. Au-delà des différentes opérations qu’il permet de faire au quotidien, ce « bout de plastique », au regard des informations qu’il porte, et comme son nom l’indique, permet en effet à son détenteur de justifier d’une identité. Et même de sa nationalité. Comme mentionné plus haut, son obtention était devenue pour la majorité des Camerounais, un véritable parcours du combattant. Eux, qui avaient fini par s’habituer à ces récépissés dont la validité est régulièrement renouvelée, mais qui, pour certaines transactions, n’a pas la même valeur juridique que la carte nationale d’identité elle-même.

L’annonce de vendredi dernier, en marge de l’inauguration du Centre d’enrôlement des passeports biométriques du Littoral, par Martin Mbarga Nguele, délégué général à la Sûreté nationale, vient donc se situer dans le prolongement de la modernisation des titres identitaires camerounais, décidé depuis quelques années par le président de la République. Une modernisation de la production des titres identitaires qui a commencé par la … carte nationale d’identité, avant que celle-ci se fasse coiffer au poteau par le passeport biométrique en termes de délai de délivrance. Le passeport biométrique camerounais, désormais arrimé aux standards internationaux en la matière, est désormais délivré en 48 heures seulement. A la grande satisfaction de tous ceux qui en font la demande pour des besoins de déplacement. Il est pourtant clair aujourd’hui qu’ils sont plus nombreux ceux qui souhaitent se faire délivrer une CNI qu’un passeport biométrique. L’on ne peut dès lors que saluer la décision prise par le président de la République de revoir le système de délivrance de cette pièce, mais surtout de commencer par la création de trois centres de production autonomes qui seront basés à Yaoundé, Douala et Garoua. Tandis que les chefs-lieux de région seront dotés de centres modernes d’enrôlement.

Mais, la décision de production de la CNI en 48 heures devra s’accompagner d’une autre, cette fois de la part des Camerounais qui demandent cette pièce : c’est son retrait immédiat dans les postes d’identification. Car, s’ils sont des milliers qui peinent à se faire délivrer la CNI aujourd’hui, les commissariats de sécurité publiques et autres postes d’identification, que les pouvoirs publics ont fait l’effort de multiplier à travers le territoire national, sont également encombrés de milliers de pièces produites et que leurs propriétaires n’ont jamais jugés nécessaires d’aller récupérer. C’est à se demander comment ceux-là se font identifier.

Par Jean Francis BELIBI


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires