La caisse de dépôts et consignations se structure

Quinze ans après sa création, l’opérationnalisation de la Caisse des dépôts et consignations (CDEC) est effective à la faveur d’une décision du chef de l’Etat camerounais Paul Biya nommant le 20 janvier 2023 les premiers dirigeants de cet établissement public chargé de « recevoir, de conserver et de gérer les sommes et avoirs publics ou privés selon la réglementation ».

Le directeur général de la CDEC, Richard Evina Obam, par ailleurs directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) l’entité chargée de la gestion de la dette publique sera secondé par Anne Geneviève Kingué Etamé dans les fonctions de directeur général adjoint, tandis que le conseil d’administration est présidé par Sylvester Moh, l’actuel directeur général du Trésor au ministère des Finances.

Conformément à l’acte constitutif, il revient aux nouveaux responsables de donner toute la dimension attendue à cette structure en faisant notamment appliquer la principale mission de la CDEC qui est de collecter, sécuriser et rentabiliser sur le long terme les ressources généralement oisives pour les orienter vers l’accompagnement des politiques publiques.

Dans cette optique, la Caisse des dépôts et consignations « peut concourir au développement économique du pays, par l’intermédiaire des structures spécialisées, selon les priorités du gouvernement ». Son innopérabilité ferait perdre d’importantes sommes d’argent à l’Etat du Cameroun, en comparaison au pays comme le Sénégal où la Caisse des dépôts et consignations mobilise en moyenne 6000 milliards de FCFA (10 milliards de dollars) par an. Tenant compte des potentialités de l’économie camerounaise et sa structuration, des ressources « oisives » pourraient atteindre 8000 milliards de FCFA (13 milliards de dollars) par an.

De passage au Cameroun en novembre 2022 au terme de la 6è conférence internationale du Forum des Caisses de dépôt, il a été vivement encouragé à l’instar de la zone Uemoa, la création de Caisses de dépôt en Zone Cemac. Le Cameroun après le Gabon est le deuxième pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à se doter d’un établissement public similaire. L’opérationnalisation de la CDEC pourrait déboucher sur la création de structure à compétence sous régionale.


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