Dieudonné essomba : ‹‹ il faut s'attendre à une hausse des prix du carburant ››
Selon l’économiste, il faut maintenant se préparer à l’arrêt de la subvention des prix du carburant. Au Cameroun actuellement, il y a un véritable débat sur une probable hausse des prix du carburant. L’économiste Dieudonne Essomba soutient que cette augmentation est inéluctable. Pour lui, les camerounais doivent rester sur le qui-vive. « Il faut s’attendre à une hausse des prix du carburant (…) Les camerounais doivent se préparer sereinement à l’arrêt de la subvention des prix du carburant. On ne peut plus rien », a-t-il soutenu ce dimanche 17 juillet 2022 dans Club d’Élites sur Vision 4. Bien avant Essomba, Louis Marie Kakdeu, un autre économiste a surfé sur la question ce dimanche. M. Kakdeu a surtout souligné que le prix d’un litre d’essence est de FCFA 630 à la pompe au Cameroun à cause de deux décisions bureaucratiques du gouvernement qu’il convient de lever pour soulager les consommateurs à savoir : En matière commerciale, l’orientation-produit, et en matière fiscale, la surtaxation (à outrance). Je dis donc que nous n’avons pas besoin de produire le pétrole pour vendre « En matière commerciale, le pays est encore avec ses entreprises publiques dans « l’ancienne technologie » que l’on appelle « orientation-produit ». J’explique : Pour le pétrole, le Cameroun dispose d’une SEULE usine qui ne correspond pas aux besoins du pays. Or, le principe de notre politique industrielle doit être de produire (en priorité) ce que nous consommons. Ainsi, la Société Nationale de Raffinage (SONARA) est une entreprise qu’il faut ABSOLUMENT REFORMER pour adopter l’orientation-marché (intérieur) et supprimer de ce fait les surcoûts liés à l’importation massive des produits pétroliers (environ FCFA 900 milliards par an) », a soutenu Louis Marie Kakdeu. « Pour faire simple : le Cameroun vendait OFFICIELLEMENT (jusqu’en 2019, date de l’incendie de la SONARA) sa part de pétrole autour de FCFA 700 milliards et dépensait à l’inverse environ FCFA 900 milliards pour importer et, dit-il, environ FCFA 600 milliards supplémentaires pour subventionner le prix de ce qu’il produit lui-même : Quelle incongruité ! Je dis donc que nous n’avons pas besoin de produire le pétrole pour vendre (à perte) ; nous avons besoin de produire le pétrole pour notre consommation interne et économiser de ce fait près de FCFA 1500 milliards qui s’envolent ainsi en fumée ! », a-t-il ajouté.