Une journaliste suisse fait des révélations sur le séjour de Paul Biya à Genève.

Dans une chronique intitulée "Si notre pays devient un EMS pour dictateurs, faut pas s’en faire", Marie Maurisse est revenue sur le séjour de premier des Camerounais dans la capitale suisse. Un Selon la chroniqueuse de 'Radio LAC', les séjours de Paul Biya et son entourage à Genève peuvent coûter jusqu'à la bagatelle somme d'un million d'euros par mois. Une somme qui, selon elle, pouvait servir à construire des écoles et hôpitaux au Cameroun. Ci-dessous l'intégralité de la chronique de Marie Maurisse Vous le savez, c’est le président du Cameroun, qui vient d’être réélu pour la 7e fois le 22 octobre dernier. Il a 86 ans, et il rempile pour sept ans, visiblement, il n’a pas de rhumatismes ! Mais c’est pas non plus un papy gâteau : avec lui, les opposants politiques vont en prison, l’armée réprime violemment les manifestants et les médias sont censurés… Sans parler de la corruption, mais bon, il faut bien gagner sa vie. Question politique, c’est pas non plus un hyperactif : Sur trente six ans comme président, il a passé plus de quatre ans dans des voyages privés à l’étranger. Et d’après vous, il vient où, pour se détendre les cervicales ? En Suisse, pardi. Son kiff c’est l’Hôtel Intercontinental, où il est accueilli comme un prince plusieurs fois par an. En même temps c’est un bon client : quand il vient, c’est avec toute sa délégation, composée d’au moins 40 personnes. Il en faut, des chambres, pour toute cette troupe, de la première dame Chantal, en passant par les gardes du corps et les assistants de Monsieur. A chaque fois c’est pension complète. Selon mes estimations, quand ils restent un mois, ça coûte pas moins d’un million. A qui ? A l’Etat camerounais. C’est-à-dire que c’est de l’argent que les citoyens de ce pays auront en moins pour construire des écoles, des routes et des hôpitaux. La moitié des Camerounais vivent avec moins de deux dollars par jour. Et pendant ce temps, Paul Biya profite de la piscine à l’Intercontinental. Mais c’est pas grave, c’est bon pour l’économie suisse, nous dit-on. Si notre pays devient un EMS pour dictateurs, faut pas s’en faire, ça fait des emplois. C’est pour ça qu’il ne faut pas se tromper dans les mots. Ce Camerounais là, c’est un gentil touriste. Les autres, ceux qui viennent à pieds ou en bateau, ce sont des migrants. Et je vous recommande le brunch, à l’Intercontinental, qui est dé-li-cieux. Sans rancune !


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