Ce parti politique lance une pétition pour la fin des hostilités dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et une proposition de loi pour réprimer le tribalisme. Fruit d’une concertation entre le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), Ngouo Woungly Massaga, alias Commandant Kissamba et des patriotes upécistes, il a été présenté à la presse le 20 novembre dernier à Douala. Il s’agit de solutions formulées aux problèmes que traversent le Cameroun, notamment la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et la dérive tribaliste, depuis la dernière élection présidentielle. Ces solutions sont de deux ordres. Il y a d’abord, lit-on dans un document remis aux médias, le « lancement d’une pétition nationale demandant la fin des hostilités en commençant par le dépôt des armes unilatéral par les bandes armées sécessionnistes ou non ». « Nous allons entreprendre une tournée nationale pour lancer cette pétition », poursuit le même document. Il y a ensuite « l’élaboration d’une proposition de loi sur le tribalisme destinée à réprimer ce fléau. Ce texte sera soumis à la communauté nationale, au gouvernement et aux parlementaires ». Une sortie au cours de laquelle le président du Manidem, Anicet Ekane, s’est farouchement montré opposé aux deux gangrènes qui, à en croire le parti, paralysent la vie en commun et empêchent de débattre des enjeux de la société. « C’est une sonnette d’alarme retentissante sur les dégâts causés par le scrutin d’octobre 2018 qu’il faut réparer. La première c’est la tribalisation à l’excès qui a caractérisé les discours politiques, avec des propos d’une violence tribaliste jamais vue. On avait le tribalisme honteux, mais aujourd’hui il y a le tribalisme affermi, où des gens prônent même la prise des armes », déplore Anicet Ekane. Il faut donc agir pour qu’on n’en parle plus. Pour ce faire, les signataires du document en question exhortent les autres partis politiques à sensibiliser les populations, leur faire comprendre à travers des dynamiques politiques « transethniques créées », que la bonne politique n’est pas celle du « frère », mais celle qui s’attaque à la base des problèmes. Tout en demandant aux sécessionnistes de baisser les armes, ces acteurs invitent le président de la République, Paul Biya, à ouvrir un dialogue inclusif de reformation du pays.
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