Lfpc : la guerre des assemblées

L’instance suprême de l’instance est au centre d’une crise qui risque d’emporter le général Pierre Semengue. L’assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnelle du Cameroun (Lfpc) convoquée ce jour n’aura plus lieu. Du moins pas au Centre d’excellence de la Caf, comme initialement prévue. Une décision du sous-préfet d’Akono prise le lundi 26 octobre, interdit la manifestation déclarée par Gaspard Owona, le président de la Renaissance de Ngoumou, rapporte l’autorisation signée auparavant. Une volte-face que les organisateurs de cette assise voient comme le fruit du trafic d’influence du général Pierre Semengue. Le président de la Ligue dont le siège est en jeu depuis quelques semaines et qui risque d’en être éjecté, tant l’ordre du jour non rendue publique porterait sur la mise à l’écart de Pierre Semengue, ou à défaut, dissoudre simplement la Lfpc. Mais des sources annoncent un « plan 6 » que les adversaires de Semengue envisagent. En clair, les dissidents de la Lfpc parlant généralement sous le couvert du Syndicat des clubs d’élite de football (Sycec), n’ont pas encore .capitulé dans leur projet d’évincer le général à la retraite. Pierre Semengue qui, après avoir exigé des comptes d’exploitation des fonds publics mis à la disposition des clubs d’élite, a annoncé une assemblée générale extraordinaire de la Ligue pour le 6 décembre prochain. Avec pour ordre du jour l’élection de remplaçants aux membres démissionnaires du conseil d’administration de la Ligue. Il s’agit notamment de Gaspard Owona et Kome Max (et peut-être d’autres). Malgré sa victoire le 14 septembre dernier au Tribunal arbitral du sport (Tas) qui rétablit la Lfpc suspendue en juillet 2019 par la Fédération Camerounaise de football (Fécafoot), Pierre Semengue souffle le chaud et le froid. La Fécafoot qui a déclaré avoir pris acte de la sentence arbitrale, n’a pourtant pas l’intention de laisser l’organisation des championnats professionnels au patron de la Ligue. Les membres de la Ligue qui ne s’accordent plus avec le président de l’instance, tiennent à se débarrasser de celui avec qui ils n’ont jamais vraiment connu la paix. Ces derniers reprochent au patron de la Ligue l’opacité dans sa gestion et ses méthodes rigides. La Fécafoot dans le jeu Malgré la tornade, Pierre Semengue annonce le démarrage de la saison sportive pour ce 31 octobre. Ragaillardi par le soutien du ministre des sports et de l’éducation physique qui a mis sur pied un Groupe de travail devant trouver des voies et moyens de faire appliquer la sentence du TAS avec le minimum de conséquences fâcheuses pour les uns et les autres. D’ailleurs les clés des 22 stades de la république rénovées ont été remises au président de la Ligue. Certains présidents de clubs menacent de ne pas prendre le train de cette nouvelle saison si le conducteur s’appelle Pierre Semengue. Le général Pierre Semengue est président de la Lfpc depuis sa création en juillet 2011. Sa mission de départ était de poser les bases du football professionnel au cours d’un mandat de deux ans au terme duquel 11 ne devrait pas être candidat. Avant le terme, Pierre Semengue avait fait modifier les textes pour se porter candidat. Une pilule qui n’a jamais été avalée, ni par ces différents challengers au poste,’ ni même par la Fécafoot qui peine à évincer le militaire à la retraite. Entre temps, la Fécafoot a pris sur elle de réviser les textes de la Ligue. Un autre front sur lequel se bat Pierre Semengué.


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