Les observations de M. Wafo, sur le communiqué du ministre de la communication. «1- Comment une dizaine de tueurs à bord de TROIS MOTOCYCLETTES ont pu pénétrer avec des armes de guerre à la main et de surcroît en plein centre-ville de Kumba ? Où étaient les forces de défense et de sécurité pour ne pas les apercevoir ? On nous bassine pourtant à longueur de discours officiels que les principales villes du Noso sont quadrillés en permanence de jour comme de nuit. 2- Comment une école privée située en plein centre-ville (quartier Fiango) peut fonctionner en pleine crise sécuritaire sans que les Forces de défense et de sécurité ainsi que les renseignements de divers ordres ne soient au courant ? 3- Le fait que cette école ait été Ouverte « à l’insu des autorités administratives compétentes » ne saurâit justifier le désert de sécurité enregistré dans cette ville. Ces tueurs barbares auraient pu commettre leur crime à quelques mètres hors de cette école. Si cela avait été le cas, ne serions-nous pas en train de nous indigner ? Y a-t-il des morts qui valent plus que d’autres suivant le lieu du carnage ? 4- Quand le ministre de la communication affirme que « au plan sécuritaire, les unités spéciales des forces armées camerounaise ont entrepris la sécurisation de la ville de Kumba”, n’est-ce pas un aveu de ce que cette ville n’était pas sécurisée du tour, contrairement à ce que le gouvernement a passé le temps à nous faire croire pour inciter les parents à envoyer leurs enfants à l’école pour le compte de cette année scolaire 2020)2021 ? Ce sont ceux qui n’examinent pas les causes de cette sale guerre qui sont bassement hypocrites. Qui sont les coupables ? Il est clair que ces lâches barbares doivent être pourchassés, débusqués et sévèrement sanctionnés pour leur monstruosité totalement insoutenable. Au demeurant la prudence doit être de lise. L’histoire devrait nous renseigner pour ne pas aller très vite en besogne. N’oublions pas qu’à Ngarbuh, les commanditaires étaient insoupçonnables. Les coupables étaient tout trouvés dès les premières heures de la tragédie. Idem à l’extrême-nord lorsqu’on a abattu des femmes avec leurs enfants sur le dos. La prudence quant à l’identité des coupables doit par conséquent être de mise. Tout est possible en période de guerre. Surtout de sale guerre comme celle que nous vivons dans le Noso. Nous devons avec insistance regarder et dénoncer avec la dernière énergie les causes et non les seulement les conséquences. Si dès le début de cette crise, il y avait eu un débat sur la forme de l’État, on n’en serait pas là. Cela aurait permis d’isoler les sécessionnistes et autres bandes armées qui pullulent en ce moment et qui commettent des actes atroces dans le Noso. En regardant uniquement les conséquences sans questionner les causes et y apporter des solutions, on fait la politique de l’autruche qui est évidemment suicidaire. La preuve, le lourd bilan. On ne sortira pas de l’auberge tant qu’il n’y aura pas un dialogue franc et sincère sur la forme de l’État. Il faut d’abord un cessez-le-feu. Pour aboutir à cette exigence qu’importe le type de négociations. Qu’elles soient secrètes, visibles, au Cameroun ou ailleurs, seul le résultat compte. D’abord un cessez-le-feu. Qui doit être enchaîné immédiatement par un dialogue politique inclusif sur la forme de l’État.» Jean Robert Wafo, Ministre du Shadaw Cabinet du Sdf, chargé de la communication et des médias
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