Près d’un millier de sinistrés dorment à la belle étoile de puis le drame survenu lundi dernier à Oudjila (Mayo-Sava).
Tristesse. Désolation. Consternation. Le village Oudjila sis à une dizaine de kilomètres de Mora dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord vient d’essuyer un incendie d’une rare violence. C’était le 6 mars 2023 autour de 16 h. C’est la gorge serrée que Salomon Oumar, l’un des sinistrés, nous accueille. « J’ai 12 femmes et 28 enfants. Comme il est de tradition chez nous ici à Oudjila, chacune des épouses dispose d’une chambre à coucher, de deux greniers et d’une cuisine. Tout cela est parti en fumée », nous explique-t-il. La mythique chefferie d’Oudjila n’a pas échappé à la razzia du feu. Tout est ruines. Les objets d’art et autres richesses ancestrales se sont volatisées en fumée. Le village d’Oudjila est triste. Une tristesse qui vous parle. Même les arbres qui donnaient de l’ombrage n’ont pas échappé au feu.
« Nous avons besoin d’aide. Nous avons tout perdu. Mon récépissé de carte nationale d’identité, mon acte de naissance, tout comme ceux de mes enfants sont brûlés », se lamente une jeune dame. « Mon voisin a perdu 775 000 F que son fils, une élite, lui a envoyés pour la construction de sa maison. Cet argent a été consumé par le feu », ajoute-t-elle. Pour l’heure, aucun secours n’est arrivé. Les yeux des sinistrés sont tournés vers des âmes généreuses. Avant notre arrivée, a-t-on...