Les accidents de circulation n’en finissent pas dans les régions malgré les dispositions prises par les populations pour échapper à cette mort souvent douloureuse, soudaine et tragique.
La plupart du temps, ce sont les conducteurs qui sont fautifs : excès de vitesse, téléphone au volant, conduite en état d’ivresse, insouciance dans la circulation, dépassement de véhicule hasardeux, etc. Les causes des drames dans les rues camerounaises sont nombreuses.
Très tôt ce matin, Bamenda a été le témoin d’une scène horrible et difficilement descriptible. Dans cette ville du Cameroun (chef-lieu du département de la Mezam et de la région du Nord-Ouest) qui est la ville la plus peuplée du Cameroun anglophone, la route a encore tué.
Le lanceur d’alertes Nzui Manto raconte sur les réseaux sociaux qu’à Bamenda, « un camion militaire en excès de vitesse tue un bensikineur (mot couramment utilisé pour désigner un conducteur de taxi-moto dans le pays, ndlr), la passagère et son fils ».
Manto continue en précisant : « Drame ce matin à Bamenda. Des bensikineurs fous de rage se sont rendus à la morgue pour exiger que le corps de leur collègue leur soit restitué ».
En effet apprend-on, « la mort de l'individu (le bensikineur, ndlr) et deux (02) autres à savoir une femme et son fils tous passagers d'une moto percutée par un camion de l'armée avait été camouflée par les autorités afin d'éviter un soulèvement ».
C’est ainsi que « les corps de la femme et sa progéniture se trouvent également à la morgue où personne n'a accès pour l'instant ».
Les collègues du conducteur de taxi-moto décédé sur le champ ne faiblissent d’ardeur. Ils demandent à haute et intelligible voix que justice soit faite et que l’auteur de ce triple décès soit identifié et punis conformément à la loi. En attendant, c’est deux (02) familles entières qui sont de ce fait plongées dans un deuil déchirant.