Sida:le nombre de morts regresse,mais le depistage et les soins restent insuffisants
Comment continuer à mobiliser l’opinion et les décideurs, face à une épidémie qui semble se stabiliser ? Alors que la Journée mondiale de lutte contre le sida se tient comme chaque année le 1er décembre, les organisations non gouvernementales lancent un appel à « éviter un désastre humain », en intensifiant les moyens financiers de lutte contre ce « fléau », qui s’est propagé dans le monde en trente ans et qui reste un défi sanitaire majeur. Lire aussi : Sida : l’urgence de la remobilisation Encore 1 million de morts par an Le sida, ou syndrome d’immunodéficience acquise, est une maladie qui affaiblit le système immunitaire, et qui est causée par un rétrovirus, appelé VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Dans le monde, près de 37 millions de personnes sont porteuses de ce virus, soit l’équivalent de la population du Canada, selon les données 2017 de l’agence spécialisée des Nations unies Onusida, qui présentent toutefois une certaine marge d’incertitude. L’apparition des traitements antirétroviraux au milieu des années 1990, puis leur généralisation progressive dans le monde au cours des années 2000, a permis de réduire fortement la mortalité liée au sida. Le traitement, au mieux de son efficacité, permet de rendre la charge virale indétectable dans le sang. Au plus fort de l’épidémie, près de 2 millions de personnes succombaient à la maladie chaque année dans le monde, contre moins d’un million en 2017. Le sida est pourtant loin d’être éradiqué, puisque, malgré les efforts de prévention et l’efficacité des traitements, 1,8 million de personnes découvrent chaque année qu’elles sont contaminées, et viennent grossir les rangs des millions de porteurs du virus. 77 % de traitements dans les pays occidentaux, 28 % au Moyen-Orient et au Maghreb Le sida touche en premier lieu le continent africain, qui représente les deux tiers des porteurs du VIH.