Sérail: Un marchand d'armes Français réclame 12 milliards de FCFA à l'Etat du Cameroun
Sa commande avait été validée par Remy Ze Meka, alors ministre de la Défense. Mais à son arrivée à la tête de ce ministère, Edgar Alain Mebe Ngo’o a dénoncé ledit marché. Une bataille juridique oppose en ce moment, l’Etat du Cameroun et la société française, Sisco International, spécialisée dans l’armement. L’information est traitée par l’hebdomadaire Kalara, paru ce mardi 23 avril 2019. Le journal s’appuie sur les audiences tenues au Tribunal administratif de Yaoundé où la société Sisco International a porté l’affaire. «En fait, Siscor International soutient que, suite à l’exécution qualifiée ‘‘parfaite’’ d’un marché spécial, elle a obtenu un avenant en novembre 2008, portant sur la fourniture d’une cargaison de 3 millions de cartouches et munitions pour fusils d’assaut. La commande est évaluée à 8 milliards de FCFA. Seulement, en dépit des accords conclus avec de hauts responsables de l’Etat et l’implication de M. Ze Meka, ministre de la Défense en poste à l’époque des faits, son successeur M. Mebe Ngo’o, va rejeter les termes de l’accord et nier la réalité du marché querellé», rapporte le journal. Conséquence, le marché ne sera jamais exécuté. Le marchand d’armes va tenter un arrangement à l’amiable en 2014. Mais arrangement rejeté par l’Etat du Cameroun qui affirme que les prétentions n’émanent pas d’un contrat administratif. Ledit contrat est suspecté d’être inexistant. Pour convaincre la justice, Sisco International brandit plusieurs correspondances émanant de hauts responsables camerounais. La première date du 3 novembre 2008 et signée du chef d’Etat-major particulier du Président de la République. Dans son contenu, la lettre rend compte de l’accord de Paul Biya pour la signature de l’avenant sus évoqué. La seconde correspondance est un message porté de la Présidence adressé au ministre des Finances (MINFI) en vue de formaliser cet avenant. Il est demandé au MINFI de débloquer 8 milliards de FCFA pour l’exécution dudit marché.