Une campagne de sensibilisation est menée par le district de santé pour mettre fin à la mortalité néo-natale et infanto juvénile. Dans les couloirs du centre de santé de district de Tignère, le 20 novembre dernier, une centaine de femmes, allaitantes ou enceintes attendent être consultées. «Je suis à 5 mois de grossesse, c’est la première fois que je vienne me faire consulter à l’hôpital. C’est important pour ma santé et celle de mon enfant aussi», confie Djenabou. Une image bien loin de l’ordinaire, car la fréquentation des centres hospitaliers est la chose la moins partagée dans cette partie du. Cameroun. Ce résultat est à mettre à l’açtif de «.la campagne de mobilisation et de sensibilisation pour la santé de reproduction organisée par le district de santé de Tignère. Ces activités ont pour but d’inciter les femmes à fréquenter les formations sanitaires pour pouvoir bénéficier des offres relatives à la santé de reproductions, notamment les consultations prénatales et post natales», confie Jean Moutsina, chef de district de santé de Tignère. De fait en 2011, des statistiques de l’OMS indiquent que «sur 100.000 naissances au Cameroun, il y’a 782 femmes qui décèdent. C’est. un grand problème de santé publique», ajoute-il. C’est d’ailleurs la raison d’être du projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile, initié .par le gouvernement camerounais, pour endiguer ce fléau. Les activités de sensibilisation menées à Tignère vônt donc dans la même optique, et semblent déjà trouver un écho favorable auprès des femmes, principales cibles: «Si une femme est enceinte et ne va pas se faire consulter, elle s’expose à plusieurs dangers. Un simple palu peut causer l’anémie qui est trop dangereuse pour la femme enceinte. C’est en vue d’éviter ce genre de situation que nous menons de telles activités», indique le chef de district de santé. Sur le terrain de la sensibilisation, des agents de santé communautaires sont déployés sur l’étendue du district, pour maximiser la chance cette opération. Inviter les femmes enceintes à fréquenter les structures sanitaires. «Ils sont très importants pour la communauté. Nous le§ avons briefés sur la recherche des perdues de vue. C’est-à-dire des femmes qui devaient venir aux consultations prénatales ou post natales qui « n’ont pas pu les faire, et de les référer sur les formations sanitaires afin qu’elles puissent bénéficier des prestations. Si ces femmes continuent à fréquenter régulièrement nos centres, cela nous permettra de faire reculer la mortalité néonatale et infanto-juvénile», assure Jean Moutsina. Si une bonne frange des femmes a accusé réception du message, il n’est pas question pour le personnel sanitaire de s’arrêter en si bon chemin. « Nous allons intensifier la sensibilisation. C’est que les communautés ne comprennent pas toujours les enjeux de leur santé, il va donc falloir continuer de les sensibiliser afin d’inscrire cela dans les mœurs», assure-t-il.
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