Ils ont été définis récemment par les représentants des secteurs public et privé, avec l’appui technique de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Le cadre global consolidé aidera à mieux structurer l’industrie pharmaceutique camerounaise et la rendre plus résiliente, productive, compétitive et viable à court terme. « Dans le cadre de cette nouvelle mission, le gouvernement camerounais espère inciter les acteurs locaux à capter une part plus importante du marché local des produits pharmaceutiques d’environ 200 milliards de FCFA (369 millions de dollars E.U.) », d’après la CEA. Aussi, affirmer sa présence sur les marchés sous régionaux de la Ceeac et du Nigeria. Le pays importe plus de 90% des produits pharmaceutiques dont il a besoin, tandis que la production locale ne répond qu’à 5% des besoins nationaux. Par ailleurs, « une proportion inquiétante de produits pharmaceutiques utilisés dans le pays – estimée à 40% des produits courants sur le marché – provient de la contrebande et des chaînes d’approvisionnement illicites ». Des problématiques qui ont meublé atelier de deux jours visant l’examen d’une stratégie de restructuration du secteur et la création d’un corps interprofessionnel pharmaceutique, qui s’est tenu à Yaoundé les 27 et 28 janvier 2021. 94% des besoins pharmaceutiques importés Les six axes identifiés sont entre autres, l’amélioration de la capacité de production pharmaceutique locale, l’amélioration de l’accès au financement, la mise à disposition d’incitations fiscales, douanières et autres incitations économiques, l’amélioration de l’accès au marché et enfin le renforcement des capacités des différents acteurs du secteur et des organes d’appui. D’après les experts trois principaux obstacles causent le ralentissement de la croissance du secteur pharmaceutique. A savoir, le manque de compétitivité, des problèmes de réputation et les niveaux limités de partenariat… Mais il est possible de surmonter ce défis à travers la facilitation de l’accès aux intrants pharmaceutiques, la réduction du coût de ces intrants, le renforcement des compétences nécessaire pour faire vivre le secteur et l’établisse ment de partenariats solides en vue d’attirer les investissements étrangers directs. Le nouveau cadre vise à inverser la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des importations de médicaments à long terme. Selon la CEA, « le continent dépense environ 16 milliards de dollar? par an pour importer environ 34% de ses besoins en produits pharmaceutiques et médicinaux ».
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