Par ailleurs, le risque d’émergence du virus existe aussi parce que le vecteur est présent au pays. La bonne nouvelle est qu’aucun cas suspect du virus Ebola n’a été notifié au Cameroun. Mais seulement, le pays est exposé au risque de survenue de la maladie à virus Ebola. Surtout, au moment les autorités congolaises enregistrent le décès du deuxième patient atteint d’Ebola dans la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). «Bien que ne partageant pas de frontière directe avec la RDC, nous devons nous préparer à un risque d’importation de la MVE (maladie à virus Ebola : Ndlr). D’après l’évaluation de risque pour Ebola de façon globale, le risque de survenue est élevé », explique Dr Dakota, épidémiologiste en service au ministère de la Santé publique. Le vecteur du virus présent au Cameroun Bien plus, le pays est aussi exposé au risque d’émergence du virus parce que le vecteur y est présent. Depuis le 17 juillet 2019, ce virus a été déclarée «urgence de santé publique de portée internationale» par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une alerte donnée après le décès du premier cas détecté dans une métropole à Goma, deuxième ville du pays. Cette décision a été prise en raison de plusieurs critères au premier rang desquels, le risque de propagation du virus à l’international. En réalité, la déclaration d’urgence sanitaire mondiale prise par 1’0MS traduit l’inquiétude des experts de voir la maladie se propager dans d’autres pays. Gravité de la situation Mais aussi et surtout, elle signifie que la situation est «grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue», avec des conséquences sanitaires «au-delà des frontières nationales de l’État touché », ce qui «peut exiger une action internationale immédiate», selon les critères du Règlement sanitaire international. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS a déclaré qu’il « était temps pour le monde de prendre acte » de l’épidémie, mais a recommandé que les frontières de la RDC avec ses voisins restent ouvertes. Dans le cas contraire, les traversées informelles vont se multiplier, en même temps que le risque de propagation d’Ebola. Ce dernier a demandé à la communauté internationale de «redoubler d’efforts». Urgence sanitaire mondiale Suite à cette alerte mondiale, les 196 pays signataires du règlement sanitaire international vont devoir renforcer leur surveillance du virus Ebola à l’intérieur de leurs frontières, mais également dans leurs aéroports et ports maritimes avec des contrôles systématiques des passagers. C’est la cinquième fois depuis 2005 qu’une urgence sanitaire mondiale est lancée par l’OMS. En rappel, en avril 2014, Cameroun avait été en état d’alerte concernant ledit virus Ebola. Une décision visant la détection rapide des cas suspects en zone de risque avait alors été prise. Elle consistait au recyclage des personnels de santé desdites zones. Contrôle aux frontières Dans une communication sur la situation sanitaire du pays, le Ministre de la Santé publique d’alors, André Marna Fouda, avait annoncé que les contrôles allaient s’intensifier aux différents points d’entrée du pays et, le personnel médical formé pour le dépistage et la prise en charge immédiate des cas suspects. Des mesures qui tenaient compte du flux migratoire observé dans le pays. Autrefois appelée fièvre hémorragique à virus Ebola, la maladie à virus Ebola, chez l’homme est due au virus du même nom selon l’OMS. Toujours d’après cette institution, on enregistre au cours des flambées, un taux de létalité pouvant atteindre 90%. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. La durée d’incubation, (temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes) varie de 2 à 21 jours.
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