[Santé]des médicaments périmés d'une valeur de plus de 160 millions fcfa detruits dans l'Adamoua
La destruction a eu lieu le 11 avril 2021 par la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels. L’operation Halte au Commerce Illicite (HALCOMI) se déploie dans la ville de Ngaoundéré, région de l’Adamaoua. Ce 11 avril 2021, un convoi de camions converge vers la décharge de l’entreprise en charge de l’hygiène au Cameroun (HYSACAM), à 20 km du centre ville. Sur place, des ouvriers procèdent à la décharge des engins. Des cartons de médicaments sont entassés, puis enflammés. Ces produits pharmaceutiques ont atteint leur date de péremption à l’antenne régionale de la Centrale Nationale d’Approvisionnement en Médicaments et Consommables Médicaux Essentiels (CENAME), au fonds régional de la santé de l’Adamaoua, à l’hôpital régional et au sein de plusieurs formations sanitaires de Ngaoundéré. On y retrouve également des médicaments issus de la contrebande et saisis par la douane. «L’antenne régionale de la CENAME que je représente a procédé à la destruction de stocks de médicaments d’une valeur de plus de 160 millions de francs. C’est un taux énorme», précise Samson Tabi, chef antenne CENAME Grand-Nord. Le délégué régional de la Santé, Zakari Yaou Aladji, recommande aux populations «de ne plus consommer les médicaments de la rue et d’aller dans les formations sanitaires. Nous appelons à la responsabilité des responsables des formations sanitaires, qui sont chargés d’approvisionner leur pharmacie, d’aller là où il faut pour prendre les médicaments qu’il faut». Cette operation s’est déroulée en présence de la Commission régionale de lutte contre la contrebande, sous la conduite du gouverneur de l’Adamaoua. «Cela fait 5 ans que le comité ne s’est pas réuni. Nous allons continuer ce travail de manière permanente pour que la ville de Ngaoundéré et la région de l’Adamaoua soient totalement débarrassés de ces mauvais produits, qui font plus de mal à nos citoyens», indique Kildadi Taguieke Boukar, gouverneur de l’Adamaoua. La consommation de ses médicaments coûtent énormément financièrement et humainement au Cameroun chaque année. Le pays enregistre des pertes estimées à plusieurs milliards francs CFA ainsi que des pertes en vies humaines suite à la consommation de ces substances.