Le chu de yaoundé se dote d'un nouveau système de transfusion sanguine

Il va sécuriser la transfusion et assurer la disponibilité permanente du sang. Le nouveau système transfusionnel a été présenté le 13 juillet 2022. Il s’agit des rénovations du système informatique et du programme de collecte de sang. En clair, un nouveau plateau technique qui dispose d’un automate de sérologie. Selon l’ingénieur biologiste, cet appareil permet d’avoir les résultats en une heure de temps pour les quatre paramètres hépatite B, C, Vih et syphilis. Un avantage, car « avant, nous testions paramètre par paramètre pendant des heures. Et c’était lent. Avec cette machine, nous avons les résultats des quatre paramètres en une heure», a-t-il expliqué. L’accueil aussi est mieux organisé qu’avant, car il est informatisé. Le système de dépistage des infections transmissibles également. Grâce au partenariat avec Safe Blood for Africa Foundation, le CHUY est équipé de 12 ordinateurs, deux serveurs informatiques, 06 imprimantes à étiquettes, des lecteurs de codes-barres, un système intranet et un logiciel de gestion du système transfusionnel Blood Safety Informatique System (Jembi health System, South Africa). Le responsable du service d’hématologie et de transfusion sanguine, Pr Claude Tayou, souligne que ce système informatique facilite la gestion totalement informatisée des données depuis la veine du donneur jusqu’à la veine du malade : « Il est sécurisé et entièrement anonyme. Le système permet ainsi l’enregistrement codifié des donneurs lui procurant un numéro unique de traçabilité, la gestion des informations sur le don de sang au niveau du prélèvement, des tests infectieux, des caractéristiques de la poche, du produit sanguin préparé et les données d’hémovigilance du patient ». Pour le Pr Arthur Essomba, directeur du Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (CHUY), il y a deux problématiques à résoudre : la disponibilité et la sécurité du sang. Des stratégies ont également été pensées pour améliorer la collecte le don de sang pour l’hôpital de 1ère catégorie. Car, à travers le service d’hémodialyse, de gynécologie obstétrique et de pédiatrie où de nombreux patients souffrent d’insuffisance rénale chronique, d’hémorragies du postpartum ou d’anémie sévère, l’hôpital consomme jusqu’à 3000 poches de sang par an. « Nous avons signé un partenariat avec des fondations pour renforcer le recrutement de nouveaux donneurs bénévoles et les fidéliser. Cette technique nous a permis d’améliorer le taux de don bénévole de 25% à 44% en 3 ans », ont expliqué le directeur de l’hôpital et ses collaborateurs. Ils ont par ailleurs obtenu un accord officiel de collecte de sang dans les institutions : faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, Ecole nationale supérieure Polytechnique, Ecole nationale supérieure des travaux publics.


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