Le Cameroun vient de finaliser son Plan stratégique national de pharmacovigilance pour mieux contrôler la sécurité des médicaments à tout moment et à tous les niveaux du système sanitaire, alors que 40% du marché des médicaments échappe au circuit officiel. «?L’ambition de ce plan stratégique national est de contribuer à optimiser la pharmacovigilance au Cameroun et de la faire passer du stade de maturité basique 1 actuel au niveau de maturité 3 de l’OMS. Ceci en vue de garantir la fiabilité des produits de santé dans notre pays, une option indispensable à la mise en œuvre réussie de la couverture santé universelle orientée vers des soins de santé de qualité à moindre coût et accessible à tous?», indique le ministère de la Santé publique (Minsanté) sur sa page Facebook.
Bien que le médicament joue un grand rôle dans la prévention et le traitement des pathologies, sa prise peut être suivie d’effets indésirables pouvant entraîner la mort. Ceci est également valable pour les vaccins avec les manifestations post-vaccinales indésirables (MAPI). «?Les effets indésirables découlant des produits de santé constituent pour les pays à revenu faible ou intermédiaire, comme le Cameroun, une cause non négligeable de mortalité. Ceci en raison d’une somme de facteurs, dont les faibles capacités techniques et, par conséquent, la faible notification des cas, le déficit en ressources humaines formées, une communication très insuffisante, une faible implication des partenaires, etc.?», affirme le Minsanté.
Dans l’optique de «?corriger?» cet ensemble de manquements et de renforcer le système de pharmacovigilance du Cameroun, la mouture du plan stratégique national a été revisitée et amendée au cours d’un atelier organisé du 10 au 14 avril dernier à Ebolowa, la capitale régionale du Sud. Ce document est mis en place afin de servir d’outil de référence pour les professionnels de santé, mettre en pratique l’harmonisation des activités de pharmacovigilance et, à terme, la remontée des données des effets indésirables liés aux médicaments.