[Religion]le pape évoque la possibilité de se retirer

Des problèmes de mobilité à l’origine de la déclaration du Saint-Père vendredi dernier. C’est dans l’avion le ramenant au Vatican le vendredi 29 juillet, après le voyage effectué au Canada, que le chef de l’Eglise catholique romaine a fait cette suggestion face à la presse. C’est la première fois depuis son élection le 13 mars 2013 que le pape évoque le sujet. Il est vu sur un fauteuil roulant et l’homme de 85 ans paraît épuisé. Limité physiquement, le pape François n’exclut clairement pas la possibilité de se retirer. « En toute honnêteté, ce n’est pas une catastrophe. Il peut y avoir un changement de pape. La porte est ouverte. C’est l’une des options normales », assure-t-il. Jamais jusqu'alors, le pape François n'avait évoqué une éventuelle renonciation. Mais cette fois, il a révélé que la porte du Saint-Siège était bien « ouverte ». « Jusqu’aujourd’hui je n’ai pas pensé utiliser cette porte. Je n’ai pas songé à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu’après-demain, je ne vais pas commencer à y penser », a précisé le pape. Ce 37e voyage depuis son élection a été particulièrement éprouvant pour le souverain pontife. Il a parcouru 8500 km du Vatican à l’Alberta, 4000 de l’Alberta au Québec, plus 1500 pour se rendre dans la région Arctique à laquelle appartient le Canada, avant de rentrer à Rome. Et lors de ces étapes, le pape a été contraint de se déplacer en fauteuil roulant à cause de la douleur atroce qu’il ressent au genou. Douleur qui l’a également empêché de respecter certaines articulations de son programme. Néanmoins, bien que l’objectif de ce voyage a été atteint, demander pardon aux peuples autochtones pour les crimes commis par l’Eglise, pour le souverain pontife, son déplacement au Canada a été une « épreuve ». Pour l’instant, le chef de l’Eglise catholique, entend désormais ralentir le rythme de ses voyages.