Port-ville-fleuve : Comment connecter Douala au Wouri

Ce mardi 12 mars 2019 représentait la 2e journée « Port/Ville » dans le programme de la visite de travail de l'importante délégation de coopération française conduite par Bordeaux Métropole, partenaire de la Communauté urbaine de Douala (Cud). Visite qui va du 10 au 16 mars dans la cité économique camerounaise, après celle de 2018, et qui couvre divers axes de l'accordcadre de partenariat signé le 5 octobre 2016 sur les berges du Wouri entre Bordeaux Métropole, la ville de Bordeaux et la CUD : santé, culture, sport, mobilité, eau et assainissement, développement économique... Pour que ce dernier point soit efficient dans une cité comme Douala, il faut savoir tirer profit de la relation entre la ville, le port et le fleuve. Une relation qui était la thématique générale du séminaire organisé donc mardi à la Salle des fêtes d’Akwa par la Cud avec ses partenaires. Une rencontre où il était question, à travers ateliers, tablesrondes, présentations, d’explorer le champ d’immenses potentialités naturelles que représente le fleuve Wouri afin de pouvoir répondre aux besoins d'amélioration du cadre de vie des Doualais. Pour Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Cud, la convention signée entre le Grand port maritime de Bordeaux (Gpmb) et le Port autonome de Douala (PAD) la veille, doit contribuer à cet objectif, au-delà d’une relation d'échanges professionnels et techniques. C'est dans ce sens que, s’appuyant sur les nombreux facteurs naturels communs à Bordeaux et Douala, notamment la façade Atlantique et les berges trempées dans un fleuve, Michel Vernejoul a insisté sur l'expérience bordelaise à partager. Ainsi, pour le vice-président de Bordeaux Métropole chargé des relations internationales, « à une époque, Bordeaux tournait le dos à son fleuve. Donc en réorganisant le grand port de Bordeaux, nous avons réaménagé complètement par des traitements paysagers (...) Nous avons créé de la mobilité avec le tramway (...) Cela a permis de faire que les Bordelais, les gens de la métropole de Bordeaux, se réapproprient un peu un espace qui était en déshérence ». Il a aussi été très intéressé, lors des différentes présentations, par le projet pilote "New Bonapriso", rentrant dans l'initiative globale de Sawa Beach, destiné à connecter Douala au Wouri. Un projet pilote, parmi plusieurs autres, prévu sur 127 hectares, potentiel créateur d'emplois et de valeurs, présenté par Guillaume Toko Dikonguè, directeur des Aménagements portuaires au Pad. Selon lui, il est question de mettre en place une synergie « afin que les projets de la ville et ceux du port puissent s'intégrer ». En réponse, Michel Vernejoul a exprimé la volonté de Bordeaux Métropole d’apporter son expertise pour que "New Bonapriso" et d'autres projets puissent se développer.


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