[politique]un maire dans le collimateur du Tps pour détournement des fonds publics
Le maire de Campo est dans le collimateur du Tribunal pénal spécial. Robert Olivier Ipouah est accusé d’avoir détourné 200 millions de FCFA.La tension n’était donc pas bonne entre le maire et ses conseillers municipaux. En effet, le 26 janvier 2022, Nouhou Bello, le Préfet de l’Océan, a présidé une réunion extraordinaire du conseil à la mairie de Campo, alors que certains conseillers réclamaient la démission du maire, Robert Olivier Ipouah, père de l’ancien Lion Indomptable , Samuel Ipouah et l’oncle de Lauren Etamé Mayer, qu’ils accusent d’avoir détourné 200 millions de FCFA. De source bien établie, le dossier serait déjà sur la table des enquêteurs du Tribunal pénal spécial (TCS) et l’arrêt du préfet est attendu dans les prochains jours. Kondengui : une liste de 108 élites du sud sur le tableau de Paul Biya. L’inquiétude grandit chez les proches du président de la République. De retour au travail après plusieurs mois d’isolement stratégique dans son village natal de Mvomeka’a, Paul Biya prévoit non seulement un nettoyage en profondeur de son entourage, mais surtout des sanctions exemplaires contre plusieurs responsables du régime qu’il accuse de trahison. Au total, 108 élites du Sud figurent sur la liste fournie au président de la République par son nouveau cercle fermé. Le ministre de l’Éducation Jacque Fame Ndongo, Paul Louis Motaze, ministre des Finances et Laurent Esso, ministre de la Justice figurent sur cette liste noire dont le lanceur d’alerte J. Remy Ngono dit avoir une copie. « Il s’agit de 108 noms. A l’heure où je vous parle, beaucoup ont déjà reçu des lettres comprenant qu’il leur était interdit de quitter la zone. Beaucoup savent qu’ils ne peuvent plus se déplacer. Certains ont des admissions de passeport dans la programmation. En plus de Biya, il y a eu de nombreuses manipulations. Outre Biya, il y a eu de nombreux détournements. Outre Biya, il y a beaucoup de suspicions en ce moment », révèle Remy Ngono. Pour apaiser l’enthousiasme du président de la République, Fame Ndongo, pressentant l’approche du tsunami, a initié un projet d’élaboration d’un vote de soutien au chef de l’Etat. Elle associe plus de 500 cadres de la région à cette initiative. « Le 20 janvier 2021, Fame Ndongo s’est empressé d’écrire un long vote de soutien des élites du Sud à Paul Biya », rapporte Remy Ngono. Mbargua Nguele le balayeur Contre toute attente, ce n’est pas le ministre de la Justice Laurent Esso qui a été chargé de gérer l’opération de nettoyage en cours. Paul Biya s’est tourné vers l’un de ses plus fidèles collaborateurs. Le chef de la police camerounaise, Martin Mbarga Nguele, a été chargé d’emprisonner la majorité des cadres du régime, qui seront démis de leurs fonctions dans les prochaines semaines. Depuis plusieurs semaines, il multiplie les séances de travail avec le chef de l’Etat qui n’a plus confiance en ses frères du village. « Le ministre de la Justice qui normalement doit gérer tous ces dossiers a finalement failli s’abstenir alors que les dossiers sont beaucoup plus gérés par Martin Mbarga Nguele », révèle Rémy Ngono.