[Politique]le colonel à la retraite, Didier Badjeck,dévient militant du Rdpc
«Je voudrai vous dire qu'à minuit ce jour, mardi 5 avril 2022, je ne suis plus inscrit à la réserve mobilisable. Je peux désormais faire acte de mes convictions personnelles, politiques et idéologiques qui ne peuvent aller que vers un sens républicain et en soutien aux institutions » a expliqué l’ex haut gradé de l’armée camerounaise. Au début de l’année 2019, un décret du président de la République, Paul Biya, a mis à la retraite pour limite d’âge de grade, plusieurs colonels. Parmi eux, le célèbre Colonel Didier Badjeck, réputé non pas pour ses faits d’armes sur les fronts des guerres contre Boko haram à l’Extrême Nord ou contre les séparatistes dans les régions anglophones mais pour sa plume très acerbe contre les activistes anti-Biya. «Comme vous le savez, le militaire est apolitique. C'est pour cette raison que je suis resté muet durant ce moment important de la vie nationale, me préparant à faire à nouveau allégeance pour 7 années au Chef des Armées, tel que le code de l'armée républicaine que nous sommes le prescrit… Je ne suis pas d'accord avec les reportages de France 24, tendancieux, déformés, comme s'ils avaient quelque chose contre le Cameroun. J'espère que ce matin, les choses sont claires, et ils ont compris que nous sommes un grand pays. Il ne faut jamais s'amuser avec les Camerounais, ils savent faire des choix utiles, et savent toujours ce qui est bon pour eux. Voilà. Bonne semaine » avait-il publié au lendemain de la dernière élection présidentielle qui s’était soldée en 2018 par la réélection de Paul Biya, chef de l’Etat depuis 40 ans. Ce mardi 5 avril 2022, l’ex officier supérieur de l’armée est sorti de sa réserve pour réaffirmer son soutien indéfectible au régime. «Bonjour à tous, je voudrai vous dire qu'à minuit ce jour, je ne suis plus inscrit à la réserve mobilisable. Je peux désormais faire acte de mes convictions personnelles, politiques et idéologiques qui ne peuvent aller que vers un sens républicain et en soutien aux institutions. Je pourrai par ailleurs me défendre plus librement et militer vers un nouvel horizon, à mesure de participer également à la construction du Cameroun dans l'idéal du Parti de la tolérance et de la construction, j'ai nommé le RDPC. Cela, faisant suite à ma profonde conviction et à l'augure de jours difficiles vers lesquels les dérives contre la liberté et la démocratie parsèment de plus en plus l'espace politique et public. Les échéances qui nous interpellent sont loin d'être gagnées avec un Cameroun en mutation» a expliqué le jeune retraité de 61 ans.