Valsero : ‹‹ restez concentrés , nous avons un tyran à renverser ››

Sur Facebook, l’artiste engagé Valsero, Serval Abé de son vrai nom, a publié un long message dans lequel il s’adresse aux combattants sur la situation actuelle de la résistance. 237Story vous propose l’intégralité de son poste sur le réseau social. MESSAGE À TOUS LES COMBATTANTS Mes frères et sœurs de la résistance je vous salue. Vous avez constaté, j’imagine, avec moi, qu’en ce moment la résistance traverse une zone de turbulences et de fortes tensions. C’est normal car c’est la conviction qui nous anime. La conviction est une grosse énergie difficile à canaliser et à gérer. Mais c’est aussi la preuve que notre ennemi ne dort pas. Toutes les tensions, les petites guerres entre groupes de combattants, les retournements de vestes et autres c’est dû aux faits de nos adversaires. Parce que nous leur faisons mal, nous leur assénons des coups violents (ex: le boycott de la dernière mascarade électorale et tous les autres boycotts qui ont mis en lumière notre détermination et ont révélé aux monde leurs faiblesses.) Ils réagissent à leur manière, c’est à dire lâchement, en créant des divisions dans nos rangs, en utilisant nos différents et nos différences d’approches pour nous dresser les uns contre les autres. Ils manipulent les combattants, retournent d’autres combattants et sèment la zizanie dans nos rangs. C’est tout à fait normal chères combattants(es), nous sommes en guerre et tout les coups sont permis. La technique qui consiste à créer des divisions et des tensions dans le camp adverse est vielle comme le monde. C’est à nous de le comprendre, et si possible à éviter, de nous laisser ou faire manipuler. Nous ne pouvons pas tous être des amis, car la résistance n’est pas faite par des groupes d’amis. Nous ne pouvons pas être tous de la même famille, car le combat pour le Cameroun n’est pas une histoire de famille. Nous ne pouvons pas avoir la même approche et la même technique de combat. Si c’était le cas il y’a longtemps que nous aurions été vaincus. Ce sont justement ces différences qui rendent la résistance forte, efficace et difficile à briser. Personne parmi nous n’est parfait, n’essayons pas de l’être. Soyons nous-mêmes car c’est en étant nous-mêmes qu’on est plus fort. C’est pas la peine de vouloir se donner des leçons de morale, des codes conduites et autres. Nous sommes des combattants pas des bonnes sœurs, des pasteurs ou des diplomates. Nous sommes condamnés à gagner cette bataille, c’est nous de décider comment sera lutte. Longue et douloureuse, si nous perdons beaucoup de temps et de l’énergie à nous battre contre nous. Moins longue et moins rude, si nous évitons de tomber dans le piège de nos très grands égos de combattants . Et si nous nous ressentons le besoin de se taper sur la gueule, de d’insulter et de se dire la vérité, faisons le… mais faisons le bien et avec classe. Tapons nous sur la gueule, insultons nous, disons les vérités parce que nous sommes des hommes, des hommes libres et égaux. Mais ne perdons pas de vue notre objectif, le pourquoi de notre combat, la cause qui nous unies et pour laquelle nous luttons, le pourquoi et le pour qui nous nous battons et risquons nos vies. Gardons toujours en mémoire que malgré nos différences nous sommes camarade de lutte, nous sommes des frères d’armes. Mettons toujours en avant l’intérêt supérieur de notre combat. Nous sommes proches de la victoire, notre adversaire le sait mieux que nous. Soyons ingénieux, créatifs, multiplions les manifestations, empêchons les de dormir. Nous sommes en résistance pas en croisière. Arrêtons l’intellectualisme et remettons nous au travail. Nous sommes des combattants, des révolutionnaires. Nous ne sommes ni la révolution ni les gardiens de la révolution. Vous êtes l’espoir et la preuve qu’un autre Cameroun est possible. Restez concentrés, nous avons un tyran à renverser…


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