Un sos lancé à paul biya pour sauver gérard ondo ndong

Lire ici, le long récit de David Eboutou. Souvenez-vous de lui monsieur le président de la République. Il y’a quelques jours, au détour d’une visite à un proche parent interné à l’hôpital de la CNPS à Yaoundé, je suis tombé sur une scène qui m’a littéralement bouleversé. En effet, alors que j’arpentais le couloir du deuxième étage de cet hôpital qui, au constat est très bien entretenu, je tomberais nez à nez avec un petit groupe de gendarmes la mine serrée, qui semblait convoyer un homme en civil au milieu d’eux. Intrigué, je vais donc me mettre de côté pour leur céder le passage. Au moment où cette escorte un peu particulière arrive à mon niveau, mon regard va être dirigé vers l’homme en civil que les gendarmes convoyaient. Cet homme semblait terriblement amoché par la maladie. Il marchait à peine. On pouvait entendre sa respiration au loin. Il soupirait par de grands gémissements à chacun de ses pas et l’on pouvait voir qu’il déployait une énergie surhumaine pour aligner quelques pas. Pris de compassion pour ce vieillard que j’aurais pu coller dans les 80 ans, vu son physique totalement abîmé, j’en suis resté là à l’observer. Alors que mon regard restait figé sur cet homme comme pour m’en convaincre de ce que, ce visage-là, m’était familier, bien que ses nombreuses rides m’empêchaient de me rappeler à l’instant où je le connaissais, j’en étais désormais à multiplier au fond de moi, une série de questions. Mais pourquoi ce vieil homme, terriblement éprouvé par la maladie, se faisait-il escorter par des gendarmes? Qui était-il? Il ne faudra pas longtemps pour que mes questions commencent à avoir un début de réponses. L’un des gendarmes en escorte va s’arrêter à quelques mètres de moi pour interroger une infirmière de passage en ces termes : » Bonjour Madame,nous cherchons le bureau du Médecin X. Il a rendez-vous avec Monsieur ONDO NDONG qui vient du SED « Voilà donc que tout s’était illuminé dans mon esprit. Il s’agissait bien de lui, l’ancien Directeur Général du FEICOM, EMMANUEL GÉRARD ONDO NDONG, détenu au Secrétariat d’État à la Défense (S.E.D) depuis bientôt 16 ans. L’homme avait perdu de son éclat d’antan. Il me semblait si affaibli par ce quart de siècle de prison. Il était devenu une loque humaine, une sorte de gueux qui n’avait plus rien à voir avec ce robuste gaillard des années 2000, qui trônait à la tête du FEICOM. Témoin de cette scène pathétique, j’en étais frappé d’une grande compassion. J’en étais aux bords des larmes. Cette image du Professeur Gervais Mendo ZE à l’épilogue de sa vie m’est apparue à l’esprit. J’essayais de m’en convaincre au fond de moi, que Gerard Ondo Ndong ne connaîtrait pas la même triste fin. Je me suis senti si impuissant face à cet octogénaire pris dans l’étau de l’opération EPERVIER . J’imaginais à cet instant son principal vœu qui devait certainement être de terminer ses derniers jours dans sa Vallée du Ntem natale, la terre de ses ancêtres. À cet instant , j’avais oublié ce pourquoi la justice camerounaise lui avait collé comme sentence 50 ans de prison. Il me reviendra uniquement en tête, ses nombreuses actions d’éclats dédiées à l’accompagnement des œuvres sociales de la Première Dame du Cameroun. Je me suis alors plongé dans les souvenirs des années 2000 où il était rare de ne pas voir son nom faisant la Grande Une d’un journal de la Place,en rapport avec sa grande générosité. Aurait-il confondu ses nombreuses gratifications à l’endroit des œuvres de la première dame avec les fonds dédiés au FEICOM ? je ne saurais le dire. Ses grandes largesses auprès de milliers d’indigents qui allaient s’aligner devant le chez lui tous les jours l’auraient-elles conditionné à plonger là où il ne fallait pas? Je ne le sais pas. Par contre, ce que je sais, de mes convictions chrétiennes, c’est qu’il existe le PARDON et la REPENTANCE inspirés de notre Maître Jésus Christ. Tout Homme est pêcheur et chacun de nous a déjà péché au moins une fois dans sa vie . C’est fort de ce postulat que notre Maître Jésus Christ va s’adresser à cette foule surexcitée et hypocrite qui appelait à lapider cette pauvre dame en ces termes : » Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » .La suite de l’histoire est connue. Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, c’est très humblement que je viens vers vous par ce billet vous implorer de vous souvenir de votre ancien collaborateur et frère Emmanuel Gérard ONDO NDONG. Quand vous vous souviendrez de lui, n’oubliez pas tous les autres camerounais embastillés pour diverses raisons, qui restent accrochés à votre grande et légendaire magnanimité. Que Dieu vous bénisse. David Eboutou, Ph.D


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