Snh : paul biya cherche le remplaçant d'adolphe moudiki

Ferdinand Ngoh Ngoh, continue désespérément de jouer les chercheurs de tête pour trouver le remplaçant à Adolphe Moudiki à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (SNH). l’inquiétude plane dans le sérail. A moins que le nom d’Oscar Matip finisse par convaincre le président Paul Biya. Plusieurs fois, il a personnellement appelé quelques magnats du pétrole, démarcher des pontes du pouvoir ‘et éplucher les dossiers de ces hommes de l’ombre qui passent encore incognito. Depuis deux ans, c’est le branle-bas au secrétariat général de • la présidence de la République (SGPR). Le maître des céans, Ferdinand Ngoh Ngoh, continue désespérément de jouer les chercheurs de tête pour le président Paul Biya qui cherche un remplaçant à Adolphe Moudiki à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), l’entreprise la plus importante du pays selon un classement très couru établi par le magazine panafricain Jeune Afrique. Pour l’instant, de nombreuses confidences de palais avancent des noms. La presse économique camerounaise a même laissé entendre que Perrial Nyodog, l’ancien directeur général de Tradex, tenait la corde. Sauf que rien ne s’est jamais fait. Peut-être parce que Paul Biya ne s’est vraiment pas encore décidé à laisser aller Adolphe Moudiki. Une hypothèse qui ne manque pas de convaincre dans les hautes sphères de l’administration et dans les milieux du pétrole. La raison est double. Caisse noire Pour commencer, il est reconnu que la retraite des grands commis de l’Etat est laissée à la discrétion de Paul Biya lui-même. La presse avait largement fait écho de la demande à partir de Marcel Niât Njifenji, le président du Sénat, qui est restée lettre morte. Dans ces conditions, il n’est pas certain que le président laisse aller Adolphe Moudiki, qui a confié, selon Jeune Afrique, à plusieurs proches qu’à 81ans, il aspire à aller se reposer. Surtout qu’il est fatigué par la maladie. La seconde raison tient au fait que le profil du patron de la SNH ne court vraiment pas les rues. En vingt-sept ans, Adolphe Moudiki, connu pour être un taiseux charismatique, a réussi à faire évoluer la SNH sous les radars comme le voulait le président. En effet, ce mastodonte est très loin d’être une simple entreprise. Au contraire. Le Fonds monétaire international (FMI) considère qu’il s’agit-là d’une caisse noire. Depuis 1990, cette institution bancaire recommande à l’Etat du Cameroun de budgétiser les revenus générés par la SNH. L’objectif est de forcer Yaoundé d’arrêter de recourir à cette entreprise comme un mécanisme de financement hors budget de certaines activités régaliennes. Ce n’est pas pour rien que la SNH avait été désignée par le palais d’Etoudi comme bailleurs de fonds, au début des années 2000, quand Yaoundé a voulu acheter un avion présidentiel en trompant la vigilance du FMI. Ce n’est non plus pour rien que le président du conseil d’administration de la SNH a toujours été le SGPR. A son temps, Jean Assoumou Mvé faisait savoir qu’il ne rend compte qu’au chef de l’Etat. Quand il a fallu le remplacer en 1993, Paul Biya a tout de suite pensé à Adolphe Moudiki, un magistrat très discret qu’il connaît de longues dates. Les deux hommes se connaissent depuis les années 1970 quand Paul Biya est nommé comme Premier ministre par le président de l’époque, Ahmadou Ahidjo. Il fait venir auprès de lui Moudiki, qui finit par occuper le poste de secrétaire général de la prima-tuhe. C’est donc tout à fait normal de retrouver Moudiki à la présidence dans le costume de directeur du cabinet civil, quatre ans après que Biya ait accédé à la magistrature suprême. Plusieurs fois ministre, c’est finalement à la SNH que cet homme de dossiers va continuer de servir son patron de plusieurs années. Si le passage de témoin s’est fait sans ambages en 1993, cette fois rien n’est vraiment simple. Car Paul Biya ne recherche pas seulement un homme compétant. Il faut encore que le prochain patron de la SNH soit un homme de dossiers qui échappe aux mondanités. Malheureusement, trouver un tel profil en se moment ressemblé bien à la quadrature du cercle, si on s’en tient à l’analyse de quelques observateurs avertis de la question. L’inquiétude est palpable C’est à tel point que les mêmes sources laissent entendre que l’inquiétude est palpable dans le sérail. A moins que le nom d’Oscar Matip finisse par convaincre le président. Cet ancien cadre du ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) est un proche d’Adolphe Moudiki. Matip a vu son mentor faire et il sait de qui tenir si jamais son nom fini par sortir du chapeau. A moins que la piste d’un autre proche collaborateur à la SNH finisse par s’imposer comme la plus concrète. Pour terminer, il n’est pas exclu que Paul Biya aille choisir la nouvelle pépite loin des milieux du pétrole. C’est déjà ce qui s’était passé en 1993 au moment de remplacer Assou-mou Mvé. Mais tout indique que le président recherche aussi un homme en qui il peut entièrement avoir confiance, deux proches comme l’était Assoumou Mvé et comme l’est Ado-Iphe JVIoudi ki. En cette fin d’année où la rumeur sur un nouveau gouvernement bruisse depuis des mois, beaucoup attendent aussi de savoir si le président va enfin se décider à se trouver son nouveau monsieur pétrole. La tension est au maximum, et comme à son habitude, Paul Biya prend son temps.


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