Le député Sdf de Wouri-Est, exige que le président du Mrc et des centaines d’autres personnes interpellées dans le cadre des marches pacifiques du 22 septembre 2020 soient immédiatement libérés. Et que le siège soit levé autour de la résidence de Kamto. Le communiqué intégral du député : «A propos de la séquestration1 du prof. Maurice Kamto , et l’embastillement des centaines de manifestants du 22 septembre 2020. Depuis prés d’une semaine, les camerounais sont témoins de la séquestration arbitraire, illégale avec des engins de guerre du Prof. Maurice Kamto ainsi que de la résurgence de la barbarie d’État sans commune mesure -relevant d’une autre époque qu’on croyait révolue – contre plusieurs centaines de compatriotes qui sont embastillés, maltraités et torturés en violation de toutes les règles de droit. Leur seul tort manifeste a été d’appeler au départ de M. Biya si celui-ci convoque des élections sans qu’un certain nombre de préalables ne soient remplies notamment la révision consensuelle de ,l’ensemble du système électoral et surtout le règlement du conflit meurtrier dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest qui, selon certaines ONG, a fait des milliers de morts, des centaines de milliers de réfugiés et de déplacés internes, a détruit le tissu économique de ces deux régions, a déscolarisé plus de 70% d’enfants. Il faudrait rappeler pour le noter que ces positions rejoignent celles du SDF exprimées à travers les multiples prises de position sur ces questions essentielles dont la plus récente est le communiqué du Chairman NI John Fru Ndi du 02 septembre dernier. Les camerounais se sont levés pour manifester pacifiquement. Pas un seul caillou entre les mains des manifestants. Ce sont des faits. De façon barbare, on a assisté après l’annonce des manifestations du 22 septembre 2020 à des arrestations et séquestrations massives. Cet ensauvagement rappelle à la conscience humaine les sinistres méthodes de la Gestapo hitlérienne. Jamais notre pays ne les a connues, en dehors des périodes pré et post-indépendances et des émeutes de février 2008 de triste mémoire. En tant que Député de la Nation, j’appelle à la levée du blocage sauvage autour de la résidence du Prof Maurice Kamto, à la libération immédiate de tous nos compatriotes interpellés et embastillés. J’interpelle la communauté internationale sur toutes ces violations graves des droits fondamentaux du citoyen et de la dignité humaine perpétrées au Cameroun et qui sont à n’en point douter, la conséquence de la guerre de succession plus ou moins masquée qui a cours en ce moment à l’intérieur du système gouvernant. A la faveur de ces manifestations pacifiques du 22 septembre dernier, la stigmatisation ethnique a pris des proportions considérables au point où on a vu tout un ministre de la communication du gouvernement lâcher les termes « instrumentaliser le fait ethnique », sans se soucier du désastre de très grande amplitude que cela peut produire sur le vivre-ensemble dans un pays à la diversité ethnique reconnue comme le Cameroun. M. Maurice Kamto serait-il en réalité victime d’un délit de patronyme ? Est-ce parce qu’il s’appelle ainsi qu’il ne doit pas jouir de ses droits constitutionnels reconnus à tous les citoyens de ce pays? Nous assistons à une stigmatisation innommable et flagrante de la communauté à laquelle il appartient. Tout cela doit cesser immédiatement. On a vu des médias dignes de la radio des mille collines au Rwanda relayer des monstruosités à caractère tribaliste contre l’ethnie à laquelle appartient M. Maurice Kamto. Ces faits sont graves et il faut que cela cesse immédiatement. J’en appelle vivement aux âmes encore éclairées y compris à l’intérieur du système gouvernant, de sensibiliser afin que soient mis tin à ces dérives dignes du régime nazi .Si rien n’est fiait pour y mettre un terme, ce sera à coup sûr un boulevard vers des déflagrations politiques et sociologiques aux conséquences inimaginables dont nul n’a absolument besoin en cette période sensible de la vie de notre pays. Notre vivre-ensemble est en train de se diriger vers le fond du fond. Il faut le sauver. On a pourtant vu par le passé plusieurs responsables politiques â l’instar du Bâtonnier Me Yondo Black, Jean Jacques Ekindi, Issa Tchiroma tenir des manifestations pacifiques sans que la tribu ne soit indexée. Qui ne se souvient des marches organisées par ces responsables politiques ? Depuis le retour au multipartisme en 1990, en dehors du Chairman Ni John Fru Ndi ( Anglo- Bamijet de M. Maurice Kamto ( Bamijquel autre responsable politique a fait l’objet d’une stigmatisation à grande échelle de la tribu à laquelle il appartient, chaque fois qu’il a initié des manifestations pacifiques ? En réalité, le régime instrumentalise le pitoyable chiffon tribaliste pour tenter de masquer son échec, espérant ainsi que les camerounais vont se détourner des véritables problèmes auxquels ils sont confrontés. Le Député de la Nation que je suis, veillera en permanence à ce-qu’il soit mis fin sans délai à ce genre de pratiques malsaines d’un autre âge qu’on croyait révolues. Nos populations souffrent déjà des affres des sicaires d’un régime en fin de règne au bilan désastreux. Comme si cela ne suffit pas, ces sicaires veulent pousser le peuple jusqu’au bout du bout. Pour assouvir leurs desseins obscurs de prise du pouvoir par la force Nous veillerons à ce que soient mis fin à toutes ces pratiques nauséeuses d’une autre époque et nous n’hésiterons pas à mobiliser les camerounais dans ce sens. Hon. Jean Michel Nintcheu Député D.N.
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