Malgré leurs moyens limités, les six nouveaux partis politiques sur dix engagés pour le scrutin du 12 mars 2023 entendent séduire les grands électeurs.
La campagne électorale pour l’élection des sénateurs s’ouvre le 25 février pour s’achever le 11 mars 2023 à minuit. En attendant le financement public comme le prévoit la loi électorale les dix partis politiques en lice s’activent pour la production du matériel de campagne. Pour les six novices que sont ANDP, PCRN, FDC, MDR, FSNC, UDC, l’équation s’annonce difficile sur le plan financier, mais pas impossible.
Stratégies des nouveaux prétendants
À quatre jours du début de la campagne, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) se veut serein. « Nous avons déjà mobilisé un certain nombre d’éléments , notamment, la vision, le programme, la profession de foi, les affiches publicitaires pour un minimum de 20 millions de Fcfa » décrit Ndjock Nkongo, mandataire du parti. Au sein du Front des démocrates camerounais (FDC), l’on mise sur le financement public en vue de l’opération de charme. « C’est un droit, on doit l’exercer, on doit l’avoir » rappelle Ekani Ottou, tête de liste FDC dans le Centre.
Démarches d’autres novices
Comme dans l’armée, le Front pour le salut national du Cameroun ( FSNC) ne souhaite pas dévoiler sa stratégie. « Je ne vous dirai pas, j’aurai facilité le terrain, la tâche à nos adversaires politiques qui sont coriaces » relève le président national du FSNC, Issa Tchiroma Bakary. La tête de liste du Mouvement pour la défense de la République (MDR) dans l’Extrême-Nord, Paulin Djorwe quant à lui, parle de surprise pour le parti car le prochain scrutin intervient après le décès du président national du MDR, Dakole Daïssala. « Il y a aura quelques difficultés pratiques à l’organisation de la campagne » s’inquiète-t-il. Pour les deux prochaines semaines de campagne, le mandataire de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), Aliou Mohamadou indique que le parti compte sur les cotisations de ses membres pour séduire les conseils municipaux et régionaux.
Face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti avec plus de 90% des sièges dans la chambre haute sortante, suivi du parti allié, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), les chances des novices s’annoncent réduites, mais le verdict sortira des urnes le 12 mars 2023.
