Quatroze experts des Droits de l’Homme onusiens ont exigé là remise en liberté du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ainsi que tous ses militants interpelés à la suite des manifestations pacifiques organisées le 22 septembre 2020 par cette formation politique. Trois semaines après les manifestations publiques organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) le 22 septembre 2020, la communauté internationale commence à faire entendre sa voix au sujet de la répression diligentée par le gouvernement contre les manifestants et les organisateurs. Quatorze (14) experts indépendants du système des Nations-Unies chargés des questions des Droits de l’Homme ont en effet demandé au Cameroun en ce début de semaine de mettre fin à la séquestration du Pr Maurice Kamto, président du MRC, et de remettre en liberté toutes les autres personnes arrêtées fors «tes manifestations pacifiques organisées à travers le pays. Réunis à Genève le 12 octobre 2020, ces experts ont rendu publique une déclaration conjointe dont de nombreux extraits condamnent la gestion, faite par le gouvernement de l’initiative de l’opposant camerounais. «Nous avons déjà fait part de nos préoccupations à l’État et nous rappelons au Cameroun qu’en vertu du droit international tout individu a le droit d’organiser et de participer à des réunions pacifiques, de s’associer avec d’autres et de prendre part à la conduite de la vie publique. Aucun de ces actes n’est un crime, et le Cameroun devrait célébrer et accepter la dissidence, car une véritable démocratie prend en compte les demandes de la population au lieu de les réprimer», ont déclaré les experts dans un communiqué conjoint tel que Kalara a pu le lire sur le site internet de l’ONU dédié à l*in-formation. «Nous sommes extrêmement préoccupés par les arrestations .massives de manifestants pacifiques et de militants politiques qui expriment leur dissidence», ont ajouté lesdits experts. Assignation à résidence Les experts en question sont M. Clément Nyaletsossi Voule, rapporteur spécial sur tes droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association; Mme Irene Khan, rapporteure spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression; Mme Agnès Calhmard, rapporteure spéciale sur les executions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires; Mme Fionnuala Ni Aolâin, rapporteure spéciale sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste; Nils Melzer, rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; Leigh Toomey (Président Rapporteur), Elina Steinerte (Vice-présidente), José Guevara Bermüdez et Seong-Phil Hong, membres du Groupe de travail sur la détention arbitraire; Tae-Ung Baik (Président-Rapporteur), Henrikas Mickeviëius (Vice-Président-Rapporteur), Bernard Duhaime, Houria Es-Slami, et Luciano Hazan, qui sont, membres du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires. La diversité des centres d’intérêt de ces experts montre à quel point la situation des droits de l’homme au Cameroun s’alarme la communauté internationale. S’agissant du cas spécifique de M. Kamto, qui est confiné de force dans son domicile à Yaoundé avec sa famille depuis le 22 septembre, les experte du système onusien estiment qu’il fait l’objet d’une «assignation à résidence». Ces experts ajoutent que cela «pourrait constituer une privation de liberté, en violation de ses droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, ainsi que de la liberté et à la sécurité de sa personne». Ils se disent préoccupés par l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques : «La violence contre les manifestants a été disproportionnée, avec utilisation de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser violemment», disent-ils, avant d’exprimer leur inquiétude à propos d’informations faisant état (te tortures sur les manifestants et dirigeants du MRC arrêtés. «L’interdiction de la torture et de toute forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant est absolue en vertu du droit international des droits de l’homme, et ne peut être justifiée», soulignent-ils. Cette sortie des experts du système onusien intervient alors que les avocats du président du MRC, réunis dans le cadre d’un collectif, ont décidé (te saisir la justice pour essayer de faire cesser les «voies à; fait administratives» dont il est la cible. En principe, suite à une plainte déposée devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé-centre administratif contre l’Etat du Cameroun représenté, par le ministre de l’Administration territoriale (Minât), le Délégué général à la Sûreté nationale et le Secrétaire d’Etat à la Défense (SED) chargé de la Gendarmerie nationale, une première audience de «référé ordinaire» est prévue ce 15 octobre 2020 Les avocats espèrent obtenir que l’opposant retrouve sa liberté d’aller et de venir, C’est la seconde procédure après l’échec d’une autre procédure dirigée, celle-là, devant le juge des libertés. Procédures spéciales… Rappelons qu’en dehors de M. Kamto, de nombreux autres dirigeants de sa formation politique sont aux arrêts. Il s’agit notamment de M. Alain Fogue, trésorier général du MRC, et de M. Bibou Nissack, porte-parole du président du MRC, qui sont gardés dans les geôles du SED. Si le collectif des avocats mobilisés pour la cause des manifestants et des dirigeants du MRC avait estimé à plus de 500, le nombre des interpellations faites par les forces de l’ordre autour du 22 septembre dernier, ce chiffre a été actualisé hier. Selon les derniers chiffres de ce collectif rendu publics le 12 octobre 2020, il reste 58 gardées à vue et 93 personnes sous mandat de détention provisoire. Le collectif précise que les pouvoirs publics ont remis en liberté 12 personnes interpellées le 6 octobre 2020 à Mbouda, gardant encore captifs le responsable des jeunes du MRC (Fombasso Yves Melky) et la responsable, (tes femmes (Foati Elise). Kalara a appris des mêmes sources que le premier a été entendu samedi le 10 octobre, et la seconde le 12 octobre dernier sur des allégations d’infractions d’insurrection. Précisons que les Experts indépendants’ font partie de ce qu’on appelle tes procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Le terme «procédures spéciales», comme il apparaît dans te site internet de l’Onu, expression qui désigne le plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l’homme afin de traiter de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement; ils n’appartiennent pas au personnel de TON U et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail Us sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et exercent leurs fonctions à titré individuel. Ces experts demandent au Cameroun d’enquêter de manière impartiale sur toutes les violations des droits de F-homme, y compris les allégations de disparitions forcées, de détention arbitraire et de mauvais traitements infligés aux manifestants, et de traduire les auteurs de ces actes en justice.
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