[Politique ]nouveaux magistrats à la tête de la chambre des comptes et de la chambre administrative
Cour Suprême: De nouveaux magistrats à la tête de la Chambre Administrative et de la Chambre des Comptes après la mort de leurs présidents respectifs Ils ont été nommés par le Président de la République à lissue de la session du Conseil Supérieur de la Magistrature du 10 août 2020. Plusieurs mois que deux des trois chambres spécialisées de la Cour Suprême du Cameroun navaient pas un président à leur tête. Cette situation a pris fin ce 10 août 2020. Le Président de la République a en effet nommé M. Ndoumbè Eteki Daniel au poste de président de la Chambre Administrative de la Cour Suprême. Magistrat hors hiérarchie 1er groupe, cet ancien président de la Cour dAppel de lOuest remplace André Belombè, décédé en août 2019. Le nouveau président de la Chambre des Comptes, cest Yap Abdou. Lancien président du Tribunal Criminel Spécial (TCS) occupe un fauteuil resté vide après le décès en décembre 2018 de lancien président, Marc Ateba Ombala. Le Chef de lEtat a aussi nommé un nouveau magistrat à la tête de la Chambre Judiciaire. Il sagit de Fonkwe Joseph Fongang qui remplace M. Epuli Mathias Aloh. Cameroun - Conseil Supérieur de la Magistrature: Aucun magistrat na été sanctionné cette année Le ministre de la Justice explique cela par labsence de dossier disciplinaire soumis à létude de la haute instance. Après trois années dattente, le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a tenu une importante réunion le lundi 10 août 2020. Les travaux dirigés par Paul Biya, président de la haute instance, ont débouché sur lintégration, la promotion, laffectation et la mise en retraite de plusieurs magistrats. Exceptionnellement cette année, aucun magistrat na été sanctionné. «Il ny a pas eu de dossier disciplinaire instruit. Cest quand le Conseil de Discipline finit de faire linstruction que le Président de la République décide de traduire un magistrat devant le CSM», a expliqué au terme des travaux, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso, par ailleurs vice-président dudit conseil. Il y a quelques jours pourtant, le 27 juillet dernier, le Chef de lEtat avait signé un décret portant révocation du magistrat Chi Valentine Bumah, qui était en service à Bamenda (Nord-Ouest), avant son exil européen. Officiellement, le magistrat de 2è grade, a été radié du corps de la magistrature pour abandon de poste, comme lindique le décret de révocation. Mais Cameroon-Info.Net a appris que M. Bumah était également sur la sellette en raison de ses opinions favorables aux mouvements qui militent en faveur de la séparation des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cameroun - Justice: Paul Biya nomme une femme, Annie Noëlle Bahounoui Batende, à la tête du Tribunal Criminel Special Elle était jusquà sa promotion vice-présidente de ce tribunal chargé de réprimer les actes datteinte à la fortune publique. Créé en 2011 pour réprimer les infractions de détournement de deniers publics dau moins 50 millions de FCFA et de leurs infractions connexes, le Tribunal Criminel Spécial (TCS) sera pour la première fois, dirigé par une femme. Il sagit de Mme Annie Noëlle Bahounoui Batende (58 ans), nommée ce 10 août 2020 par décret présidentiel à lissue dune réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature (TCS). Elle était jusquà sa pr romotion vice-présidente de cette juridiction spéciale. Elle remplace Emmanuel Ndjere, qui aura passé trois ans seulement à la tête du TCS. Cette magistrate a fait parler delle en 2014 en signant la mise sous mandat de détention provisoire du regretté Louis Bapès Bapès, alors ministre des Enseignements Secondaires. Laffaire avait fait grand bruit; provoquant selon les habitués du Palais dEtoudi, la colère du Président Paul Biya. Le ministre avait alors passé 24 heures à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui avant dêtre remis en liberté. Une décision délargissement attribuée à lépoque au Chef de lEtat. Après le baccalauréat obtenu au lycée Leclerc de Yaoundé, Annie Noëlle Bahounoui quitte le Cameroun et s´inscrit à la Faculté de droit de l´Université de Paris Malakoff, située dans une banlieue parisienne. Ses études académiques sont sanctionnées par un Diplôme d´études supérieures spécialisées (DESS) en droit. Revenue au Cameroun, elle entre à l´ENAM (Ecole dAdministration et de Magistrature) où elle en ressort en 1990 et intègre immédiatement la fonction publique. La nouvelle promue commence sa carrière comme magistrat du parquet. Elle est affectée comme substitut du procureur à Nkongsamba (Littoral). Commence ensuite son parcours au siège. Elle est nommée présidente du Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo. Après Douala, elle se retrouve à Mbalmayo où elle exerce comme présidente des Tribunaux de Première et Grande Instance. En 2010, Mme Bahounoui est nommée vice-présidente de la Cour d´Appel du Sud. Cest de là quelle est promue au TCS.