Elles sont également accusées de «rébellion» et «attroupement». Elles ont été placées sous mandant de détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. Une partie des personnes interpellées dans le cadre des marches du 22 septembre dernier sont désormais à Kondengui. Elles ont été déférées ce vendredi 30 octobre et comparaîtront devant le tribunal militaire de Yaoundé. « Le collectif Sylvain Souop annonce qu’après trente-neuf (39) jours de garde à vue, tantôt judiciaire, tantôt administrative, dans les maisons de sûreté des unités de police de Yaoundé, trente-neuf (39) personnes interpellées pour des motifs liés aux manifestations pacifiques du 22 septembre 2020, qui n’avaient pas jusqu’alors rencontré une quelconque autorité judiciaire, ont rencontré cet après-midi du 30 octobre 2020) un juge d’instruction militaire auprès du Tribunal militaire de Yaoundé, Monsieur Bias Joseph Albert » indique Me Hippolite Meli, leader dudit collectif. Parmi ces personnes, 36 ont dès lors été inculpées. « Trente-six (36) parmi elles ont été inculpées pour évolution, rébellion et attroupement et placées sous mandat de détention provisoire à la prison et trois (3) libres dont une (1) inculpée pour défaut de CNI ». Les individus ainsi inculpés étaient détenus depuis leur interpellation au Commissariat Central de Yaoundé. Cadres du Mrc Les leaders du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) interpellés en septembre dernier ne sont toutefois pas concernés par cette décision judiciaire. Olivier Bibou Nissack le Porte-parole du président du Mrc, et Alain Fogué le Trésorier national de la formation politique sont toujours détenus au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed). D’où ils ne sortent pas malgré l’inscription de leur affaire dans les rôles du Tribunal de Grande instance du Mfoundi. En effet jeudi dernier, les deux hommes politiques n’ont pas été extraits de leur cellule du Sed pour le TGI dans le cadre de l’audience d’habeas corpus. Ce n’était d’ailleurs pas la première fols que ces derniers manquaient à un passage devant le juge L’on se rappelle en effet que le 22 octobre dernier, Olivier Bibou Nissack et Alain Fogué n’avaient également pas quitté leur geôle. Au grand dam de leurs conseils : «La détention illégale de ces derniers, aussi arbitraire que leur arrestation se poursuit dans les conditions les plus inacceptables dans une société démocratique, malgré les demandes de mise en liberté d’office régulièrement déposées auprès des autorités ayant pris la décision de leur prise de corps», assure Me Hippolite Meli. En rappel, outre les affaires des leaders sus évoqués, celle de Maurice Kamto est également en cours devant la Chambre des référés. Elle a connu un nouveau renvoi le jeudi 29 octobre. Pour les conclusions en réplique des avocats du leader du Mrc. Ce dernier a porté plainte au ministère de l’Administration territoriale (Minat), à la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) et au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed), pour voie de fait administrative.
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