[Politique]le SDF rejette la méditation des USA lors du dialogue national
Le parti du chairman Ni John Fru Ndi est l’une des premières formations politiques à avoir réagi suite à l’annonce de la tenue d’un Grand Dialogue National en vue de trouver des solutions à la crise anglophone qui a déjà fait des milliers de victimes et de déplacés. Dans sa parution N° 419 du 16 septembre 2019, le journal ‘Défis Actuels’ évoque les six conditions posées par le SDF pour la tenue effective du dialogue. Et parmi ces conditions, figure le refus de la présence d’un médiateur international. Cette proposition a été faite par Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d'État américain aux Affaires africaines. "En proposant un dialogue national pour mettre fin à la violence, le Camerounais Biya a reconnu pour la première fois la légitimité des rebelles anglophones qui se battent pour la séparation politique" a-t-il déclaré dans un tweet. Une proposition balayée d’un revers de la main par les instances du SDF qui estiment que la présence d’un médiateur risque de dénaturer le dialogue faisant référence à la Tripartite. « Parce que le président de la République a dit que ce dialogue est convoqué dans le but de résoudre la crise anglophone, explique encore le sénateur Joseph Mbah Ndam. On ne peut pas mettre sur la table, les causes profondes de la crise, sinon ce sera comme la Tripartite ». Le journal précise en outre que c’est « l’une des raisons pour lesquelles le SDF est contre la communauté internationale, autour de la table du dialogue. Ni John Fru Ndi pense que le problème étant une affaire de Camerounais, seuls ses fils et filles devraient s’engagés en vue d’y trouver des solutions. « Nous devons nous assoir entre Camerounais pour s’accorder. N’invitons pas des personnes extérieures qui ne maîtrisent pas le problème anglophone ». Une position tout de même surprenante quand on se rappelle des différents appels du parti de Ni John Fru Ndi à la même communauté internationale pour dénoncer les ‘violations’ des droits de l’homme