[Politique]le parlement examine deux projets de loi relatifs à la coopération militaire
Signé le 30 janvier 2018 à Ankara par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo et le Général d’Armée Ümit Dündar, chef adjoint de l’État-major Turc, l’Accord de coopération militaire définit notamment les domaines d’intervention. 25 au total. Parmi ceux-ci, l’on compte les opérations militaires. Si la guerre n’est pas prise en compte, l’Accord prévoit tout de même des interventions armées sur le territoire de l’une ou de l’autre partie en cas de problème. Il s’agit précisément des : « opérations de maintien de la paix, l’aide humanitaire, la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le piratage ». Au-delà de la possibilité de se déployer sur le terrain, Yaoundé et Ankara articulent leur coopération militaire autour du volet formation. Cette dernière va de la communication aux exercices en passant par le transfert de technologies : « La coopération dans le domaine de la formation en matière de renseignement militaire ; la coopération dans le cadre de la formation en communication, électronique, systèmes d’information, guerre électronique et cyberdéfense ; la coopération entre les commandements des forces spéciales dans le domaine de la formation ; l’échange d’informations et d’expériences en matière de recherche militaire, scientifique et technologique ; la participation à des exercices ou des formations et des exercices conjoints en tant que participant ou observateur… » En outre, le Cameroun qui fait face aux engins explosifs improvisés de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord bénéficiera de formations dans ce domaine. Il est en effet prévu une « formation et des échanges d’informations et d’expériences sur la protection contre les mines et les engins explosifs ». Finances L’Accord de coopération militaire signé par le Cameroun et la Turquie possède évidemment un volet financier. Ce dernier repose sur la prise en charge des personnels participant à un échange militaire, des étudiants notamment. Dans le cadre de la formation et de l’instruction, le pays d’origine est chargé de « prendre en charge les salaires et/ou les allocations, l’hébergement, la restauration, le transport et les autres droits financiers dus au personnel invité ou à l’Etudiant invité désigné pour exercer les activités de coopération prévues… ». Toutefois, la partie qui reçoit peut, si celle d’origine en a fait la demande, se charger de certaines dépenses sous certaines conditions. Notamment la dette. Il s’agit pour le « personnel invité » du : salaire mensuel, des frais de formation et d’instruction, de la tenue. Dans le cas des « étudiants invités », le pays d’accueil peut couvrir : la restauration, l’hébergement, l’allocation journalière, les frais de formation et d’instruction, la tenue et les autres rémunérations versées au élèves de 6ème année médecine (durant leur stage).