[Politique]le Maire accusé esclavagisme et de tricherie sociale à Ngoyla
Mis en cause par son ancien employé, Wilfried NKPWALLA, par ailleurs chef d’entreprise, annonce à son tour une plainte contre l’auteur pour dénonciation calomnieuse et diffamation. C’est un maire businessman qui trône à la tête de la commune de Ngoyla, département du Haut-Nyong, dans la région de l’Est depuis les élections municipales et législatives du 9 février 2020. En effet, l’homme politique est un géant dans le monde des affaires depuis des lustres en sa qualité de promoteur de la société Onyx offrant diverses prestations, notamment le placement des employés auprès de grandes entreprises industrielles dans les chantiers d’envergure du pays.Selon nos informations, l’entreprise Onyx S.A., basée à Douala, emploie pas moins de 1500 Camerounais. Seulement, la gestion optimale de cette ressource humaine est problématique au regard des récriminations et dénonciations en cours. Près de 100 employés placés auprès de la société KISL1NG Mining dans la localité de Bétaré-Oya sont en colère. Ils dénoncent leur licenciement abusif et sans paiement des frais depuis près de 10 ans. C’est le cas de Charles Bétaré du village Ndokayo, recruté le 17 juillet 2013. Tout allait bien entre les deux parties jusqu’à l’intervention d’un accident de travail en novembre 2013, qui lui cause une fracture de la troisième phalange de l’index droit suite à une coupure d’eau par l’hélice du ventilateur de la motopompe dans un chantier minier. Ce qui va lui provoquer une incapacité physique de 40 % selon le document signé du médecin chef de l’hôpital de district de la ville de Bétaré-Oya le 18 novembre 2013. « Après cet accident, on m’a coupé immédiatement mon salaire. J’ai passé un mois à la maison et ils m’ont imposé de reprendre le travail sous peine d’être licencié. C’est ainsi que j’avais repris le travail malgré mon incapacité physique. Peu de temps après, on nous annonce l’arrêt du travail sans préavis et paiement de nos droits. Après ceci, je me suis rendu à plusieurs reprises à la direction générale à Douala pour revendiquer mes droits car j’avais constitué mon dossier pour qu’on régularise ma situation notamment après mon accident. Sept ans après, aucune ligne n’a bougé et je croupis dans la misère », relate Charles Bétaré.