Plus de deux semaines après l’ouverture de la session ordinaire du mois de Mars, le bureau définitif de la chambre basse du parlement n’est toujours pas en place. Une situation préjudiciable sur l’efficacité de la session selon l’honorable Koupit Adamou.
Honorable Koupit Adamou, Député UDC
L’élection des membres du bureau définitif n’est toujours pas d’actualité à l’Assemblée nationale du Cameroun. Depuis l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative 2023, le 03 mars dernier, par l’honorable Koa Fegue Laurentine, doyenne d’âge, c’est silence radio sur les hauteurs du mont Nkol Nyada (Yaoundé). C’est d’ailleurs en qualité de président de l’Assemblée nationale que l’honorable Cavaye Yeguie Djibril a rendu une visite de condoléances à la famille de l’honorable Bernard Ndongo Essomba, décédé le 17 mars dernier. A quand l’élection du bureau définitif ?
Des députés attendent toujours. Selon certains, la session était dominée par l’élection des sénateurs. Sauf qu’une semaine après l’échéance, les travaux n’ont pas repris à l’hémicycle jusqu’ici. Pourtant, le règlement intérieur en son article 3 alinéa 3 fixe le cap : Chaque année, l’Assemblée Nationale tient trois (03) sessions ordinaires d’une durée maximale de trente (30) jours chacune. Pour l’honorable Adamou Koupit de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), c’est un cas particulier : « Nous devons d’abord relever que le parlement camerounais a cette spécificité que les parlementaires ne travaillent pas les 12 mois sur 12. On est mobilisé trois fois chaque année et pour des sessions qui durent 30 jours. Ça voudrait dire que lorsqu’on est convoqué en session, les parlementaires sont supposés être à la disposition du parlement durant les 30 jours pour pouvoir faire le travail ». Et d’ajouter : « On se serait attendu que le lendemain de l’ouverture de la session qu’on soit mobilisé pour élire les bureaux. Ça n’a pas été le cas. Les sénateurs et les députés étant des acteurs politiques élus sur la bannière des partis politiques, ils sont tous mobilisés par leurs partis pour la campagne de l’élection sénatoriale. Cela voudrait dire que nous avons perdu deux semaines », soutient le député.
Sur 30 jours, l’Assemblée nationale a désormais moins de deux semaines ; ce qui aura un impact sur l’efficacité de la session soutien un parlementaire. « Nous, députés de l’Union démocratique du Cameroun, venons à l’Assemblée avec des objectifs. Nous avons pensé à des séances plénières spéciales sur des thématiques préoccupantes. La situation est déjà préjudiciable sur l’efficacité de la session », conclut l’élu de l’UDC à l’Assemblée nationale.
A cette même période l’année dernière, le bureau définitif était déjà en place avec en prime, plusieurs séances de travail.