[politique]la déclaration de Mamadou Mota qui lui coûte cher à kondengui

C'est un Mamadou (Mota) dans toute sa superbe qui a fait son apparition lundi dans la cour de la prison centrale de Kondengui pour décliner de manière succincte et claire les mobiles de la révolte des pensionnaires de l'établissement pénitentiaire. «Nous n'avons aucun problème avec les gardiens de prison où le régisseur», a fait savoir le 1er Vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun arrêté le 1er juin dernier lors d'une marche pacifique de protestation contre l'enlisement de la situation sociopolitique au Cameroun et l'emprisonnement des centaines des militants du MRC… Désignant le destinataire du message de révolte des prisonniers, l'adjoint de Maurice Kamto a pointera du doigt le ministre de la Justice, en sa double qualité de patron du parquet chargé des poursuites et de tutelle des prisons : «Nous avons des problèmes avec le ministre de la Justice… Nous ne voulons plus manger du maïs bouilli, nous ne voulons plus de reports arbitraires, nous voulons être jugés et condamnés». Sous les ovations nourries bien entendu des prisonniers. Des prisonniers politiques anglophones notamment qui, malgré l'étiquette de sécessionnistes que leur collent les irréductibles du régime qui voient en la moindre protestation « un agenda caché de déstabilisation des institutions républicaines et de division du Cameroun », n'ont pas résisté à l'envie de crier eux aussi dans la foulée « Kamto président ». Beaucoup l'avaient dit, mettre Mamadou Mota derrière les barreaux, c'est chercher des problèmes. Or qui cherche trouve !


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