Joshua osih ne veut pas entendre parler de l'affaire kamto lors du dialogue national
Pour ce dernier, le Grand dialogue national annoncé par le président de la République doit être essentiellement focalisé sur la crise anglophone et rien que la crise anglophone. Selon Josuah Osih, le seul autre problème qui mérite d’être évoqué lors de cette grande concertation nationale est celui de Boko Haram.Quelques jours après avoir soumis au Premier ministre les propositions du Sdf vis-à-vis du dialogue national inclusif annoncé par le président de la République, Josuah Osih était l’invité de la matinale d’Abk radio ce mercredi 18 septembre 2019. Pendant une cinquantaine de minutes, le 1er vice-président du Social Democratic Front (SDF) s’est longuement appesanti sur les contours, l’esprit mais également les sujets qui selon lui , devront être débattus lors de cette grande concertation nationale nationale prévue du 30 septembre au 04 octobre prochain au palais des congrès de Yaoundé.En ce qui concerne ce grand rendez-vous, l’ex candidat à la présidentielle 2018 est formel: il doit être essentiellement focalisé sur la résolution de la crise anglophone et rien que la crise anglophone. «Le dialogue concerne la situation dans le Nord-ouest et dans le Sud-ouest. On a toujours essayé de diluer ce problème avec d’autres problèmes. On ne dilue pas un problème avec un autre. Une des raisons pour lesquelles, nous allons à ce dialogue c’est pour faire comprendre au Gouvernement que nous pouvons parler du problème de Boko Haram avec le problème des ambazoniens,mais pas d’autre chose». Surtout pas de la situation et des revendications de Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance, incarcéré à la prison centrale de Kondengui depuis plus de 6 mois. Pour Josuah Osih, ces considérations doivent être reléguées au second plan, voire même ignorées. «Kamto est en prison, c’est malheureux pour notre pays, nous le regrettons. Mais nous n’allons pas changer d’agenda pour faire plaisir aux uns aux autres. Notre souhait c’est qu’il ne soit pas en prison. Maintenant c’est un problème qui ne concerne pas la crise anglophone. La crise anglophone est à mes yeux 100 mille fois plus importante à régler que celui-là. Tous les problèmes sont importants à régler, mais la priorité des priorités c’est le retour à la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Et nous n’allons pas nous laisser par d’autres problèmes». A-t-il déclaré. Et d’ajouter que «nous avions le choix après l’élection présidentielle de prendre la voie qui était la sienne, mais nous avons compris que notre pays était en guerre et que des gens mourraient tous les jours. Qu’il fallait mettre nos égos de côté, qu’il fallait mettre nos ambitions personnelles de côté pour servir les camerounais. Pour tout faire pour que le problème du Nord-ouest et du Sud-ouest soit mis sur la table… j’ai souhaité qu’il soit libéré, je ne suis pour aucun prisonnier d’opinion». Pour le reste, Josuah Osih affirme que le SDF participera bel et bien au dialogue national, même si certaines des propositions qu’il a soumis au Premier ministre ne sont pas rrespectées. Ceci, ne serait-ce pour le faire constater au gouvernement camerounais.