Habeas corpus :le procès de 17 membres du mrc renvoyé au 10 février

Le parquet dit vouloir examiner d’abord la situation carcérale des prévenus qui sont privés de liberté depuis bientôt cinq mois. 17 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), arrêtés dans le cadre des marches du 22 septembre 2020 et détenus à la prison centrale de Douala, comparaissaient le mercredi 3 février 2021 dans une audience en habeas corpus devant le Tribunal de grande Iistance (TGI) du Wouri à Douala. L’affaire a été renvoyée au 10 février 2021 (mercredi prochain, Ndlr) à la demande du représentant du ministère public. Le parquet dit vouloir examiner d’abord la situation carcérale des prévenus qui sont privés de liberté depuis bientôt cinq mois. «Cela parait d’autant plus curieux que lorsqu’on introduit la requête d’habeas corpus, elle est cotée au parquet qui est l’une des parties au procès, pour en prendre connaissance naturellement. Que le ministère public demande le renvoi de l’affaire au motif qu’il veut prendre connaissance de la situation carcérale des prévenus, alors que c’est par lui que ces personnes sont passées avant d’aller en prison, c’est curieux. Lui seul sait sur quoi il se base», a déploré ce jeudi matin au micro de Radio Equinoxe Fabien Kengne. Il est membre du collectif d’avocats constitués pour la défense des prisonniers du MRC. Plusieurs vices de forme dans la procédure La défense souligne en outre plusieurs vices de forme dans la procédure : «Lorsque nous avons pris connaissance des dossiers pour lesquels nos clients sont mis en détention, nous avons constaté que ces dossiers n’ont pas de mandat d’arrestation. Alors que c’est le premier élément prévu par la Code de procédure pénal pour pouvoir engager une procédure contre un citoyen camerounais. Nous constatons aussi qu’il y a des procès-verbaux de mise en garde à vue qui n’ont pas de motif, en violation totale de la loi. Et en plus, ces personnes sont déférées par devant le tribunal militaire alors que ce sont des civils, en violation des traités et conventions internationaux que le Cameroun a ratifiés», énumère Maître Kengne.


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