[Politique ]élections régionales,Le casse-tête des chefferies traditionnnelles
En prélude à ce scrutin crucial dont dépend l’achèvement du processus de décentralisation, la cacophonie doit prendre fin en ce qui concerne la vacance, la désignation, l’homologation et l’installation des autorités traditionnelles ainsi que la question de la création et l’érection des chefferies à différents degrés conformément aux dispositions légales en vigueurs et dans le respect des particularismes socioculturels de populations locales. L’impératif de la mise à jour du fichier et des données sur les chefferies et chefs traditionnels des différentes circonscriptions administratives du pays vient réveiller les préoccupations que beaucoup ont en ce moment sur ce sujet épineux à la veille des élections des conseillers régionaux et des membres des conseils régionaux. Quand on sait que cette institution est minée par de nombreux problèmes dont ceux liées aux désignations contestées, aux homologations tardives et surtout aux longues vacances à la tête d’importantes et nombreuses chefferies de premier et de second degré, ou de troisième degré, du fait des contestations et des mésententes au sujet des proposés au trône, difficile de dire si toutes les composantes du commandement traditionnel seront représentées aux régionales dont la convocation clignote à l’horizon. Si on prend pour illustration certaines chefferies de la région du Centre, ont sait par exemple que depuis le décès en février 2014 de Marie-Thérèse Assiga Ahanda, chef supérieur des Ewondo et des Bene, personne n’a encore été désignée pour la remplacer. De même, chez les Etoudi, la question de l’érection de l’actuel groupement de deuxième degré de cette communauté en chefferie de premier degré demeure. Aussi faut-il trouver rapidement la personne à même de diriger cette communauté. Chez les Ewondo, la communauté Bene qui s’est émancipée de la tutelle royale, devra elle aussi se trouver un chef de premier degré.